La CAQ à la défense des agriculteurs

Venu appuyer son candidat dans Arthabaska, Éric Lefebvre, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s’est porté à la défense des agriculteurs en dénonçant les hausses importantes de leur compte de taxes municipales qu’il attribue aux modifications apportées par le gouvernement Couillard au programme de crédits de taxes foncières agricoles.

Accompagné du député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, et de la députée de Mirabel et porte-parole de la CAQ en agriculture, Sylvie D’Amours, le chef caquiste, documents en main, a dénoncé les importantes hausses subies par les agriculteurs. «Des agriculteurs nous font part d’augmentations de leurs taxes de 30%, de 75% et même de 120%», a fait savoir François Legault tout en exposant des lettres d’agriculteurs démontrant les augmentations.

«Et Philippe Couillard prétend que ce n’est pas vrai», a poursuivi le chef de la CAQ qui exige du gouvernement qu’il revienne sur sa décision. «Au minimum, il faut revenir à l’ancienne formule. Mais on doit revoir toute la fiscalité municipale», a fait valoir le chef de la CAQ, rappelant que les agriculteurs ont la vie dure, faisant face à la concurrence de pays qui subventionnent l’agriculture et à des normes environnementales plus élevées qu’aux États-Unis, par exemple.

Il y a urgence d’agir, selon lui. «Pour le président de l’UPA, c’est d’ailleurs la première demande, le remboursement des taxes foncières. Mais le gouvernement ne répond pas. Le président de l’UPA a d’ailleurs demandé la démission du ministre Paradis (Pierre), du jamais vu, a confié François Legault. Cela démontre le  mécontentement des agriculteurs.»

Le candidat de la CAQ dans Arthabaska, Éric Lefebvre, lui-même élevé sur une ferme jusqu’à l’âge de 10 ans, fait sienne les revendications de son chef. «L’agriculture constitue un fleuron dans la région. Elle est d’une importance capitale. On doit aider nos agriculteurs et non pas leur mettre des bâtons dans les roues», a indiqué le candidat qui, a-t-il dit, a rencontré des dizaines d’agriculteurs depuis le début de la campagne électorale.

L’héritage de Sylvie Roy

Questionné sur l’héritage de Sylvie Roy, François Legault estime que les positions de son parti sur l’agriculture, de même que sur la création d’un registre public au Québec sur les délinquants sexuels constituent une façon de rendre hommage à l’ex-députée d’Arthabaska décédée l’été dernier. «Sylvie, au caucus, parlait de façon régulière d’agriculture. Pour elle, c’était une priorité d’aider les agriculteurs. C’est une façon de lui rendre hommage de dire qu’on ne peut laisser les agriculteurs subir de telles hausses. On ne peut endurer ça», a confié le chef Legault, ajoutant que Sylvie Roy avait aussi travaillé sur le dossier du registre des délinquants sexuels. «Voilà donc deux exemples démontrant que la CAQ veut poursuivre ses dossiers, ses priorités», a-t-il noté.

Par ailleurs, s’il n’a pas voulu revenir sur les circonstances qui ont mené au départ de Sylvie Roy de la CAQ, François Legault, alors que certains se réclament de l’héritage de la disparue, a dit trouver malheureux qu’on utilise ainsi une personne décédée.

Et le chef de la CAQ a dit douter du fait que Sylvie Roy ait pu se tourner vers les libéraux. «Je ne vois pas comment elle aurait pu le faire avec l’insulte proférée par un député libéral à son endroit, avec toutes les dénonciations de corruption libérale qu’elle a faites, une situation qui se poursuit encore aujourd’hui», a souligné François Legault.

Le chef de la CAQ pense même qu’elle aurait revenir dans les rangs. «J’avais recommencé à avoir de bons contacts avec elle. Je pense qu’elle aurait pu revenir à la CAQ, un parti pragmatique, près des gens», a-t-il indiqué.

Au sujet de ces personnes qui vont d’un parti à l’autre, le candidat Éric Lefebvre a renchéri en se disant heureux de retrouver, dans ses rangs, de gens de toutes allégeances. «Des gens qui ne se retrouvaient plus dans les vieux partis», a-t-il dit.