Jean Roy n’en a pas fini avec la SPAA
MUNICIPAL. Jean Roy, celui qu’on a surnommé le cavalier urbain, n’en a pas fini avec la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA) à qui, jeudi, il reprochait de garder son cheval illégalement. La SPAA avait amené le cheval puisque M. Roy avait été intercepté à la Place Sainte-Victoire par les policiers le soir du dimanche 24 juillet. Le cavalier avait d’ailleurs passé la nuit au poste.
M. Roy n’était pas chez lui au moment de l’entrevue lundi après-midi, mais il croyait bien que la SPAA avait ramené son cheval dans son enclos du rang Desharnais.
Quelques jours auparavant, il s’était présenté à la SPAA pour le récupérer. Il avait accepté de payer une partie de la facture qu’on lui réclamait, étant entendu qu’il paierait la totalité de la somme (160 $) au moment de retrouver son cheval lundi.
«Je sais bien qu’on ne voulait pas me le rendre vendredi parce qu’on voulait m’empêcher d’aller avec lui au Festival de blues. J’y suis allé, à vélo un soir et avec mon chien d’autres soirs.»
Vendredi après-midi, raconte-t-il, il a appris qu’il n’avait pas à payer la facture de la SPAA, son cheval ayant été confisqué par «erreur». Cela à la suite du prononcé de la décision du juge Bruno Langelier. Mercredi, le Tribunal avait en effet décrété que le cavalier n’avait enfreint aucun règlement municipal en se présentant, à cheval, à un récital en plein air à la Place Sainte-Victoire et qu’il avait donc été arrêté sans raison.
«Je réclame les 100 $ que j’ai payés vendredi!», soutient M. Roy qui est d’autant plus en colère contre la SPAA qu’il accuse d’avoir embarqué son Berger australien alors qu’il se trouvait au Tim Hortons jeudi dernier. «J’ai l’habitude d’amener ce chien que j’attache à l’extérieur et à qui je laisse un bol d’eau. Je croyais me l’être fait voler. Mais non, c’était la SPAA qui l’avait embarqué!»
La condition du cheval
Jeudi dernier, la directrice générale de la SPAA, Marie-Josée Roy (à qui on n’a pu parler de nouveau lundi) affirmait que le cheval paraissait épuisé, était mal nourri et que ses sabots étaient en fâcheux état puisqu’il n’était pas ferré. C’était, dit-elle, selon le rapport verbal du vétérinaire qui avait examiné Dandy Blue Pine.
«Pas un vétérinaire ne va signer un tel rapport. S’il y en a un qui signe, j’en trouverai dix qui affirmeront que mon cheval est en bonne santé. Je prends soin de mes animaux», persiste à dire Jean Roy. Il reconnaît toutefois que les «sabots» de son cheval ne sont pas parfaits.
Il en a aussi contre la SPAA qui lui fait un mauvais parti en parlant publiquement de son «dossier». «On veut me faire passer pour un bad boy», dit le cavalier, parlant de la SPAA, de certains fonctionnaires de la Ville de Victoriaville et de certains policiers.
Par une ordonnance infligée par le greffier de la Ville, Me Yves Arcand, le Victoriavillois ne peut aller à l’Hôtel de ville, ne peut s’adresser ni à un fonctionnaire, ni à un élu.
Il souhaiterait qu’en dépit de cette interdiction, il puisse s’adresser au maire André Bellavance pour traiter de la question des chevaux, des chiens et des humains à Victoriaville.
Le maire a déjà laissé entendre que la Ville voulait «encadrer» la circulation des chevaux sur son territoire. La directrice générale de la SPAA a déclaré jeudi qu’elle trouvait regrettable qu’il faille adopter de nouveaux règlements parce qu’une personne va aux limites de ses droits.
Elle rappelait que les chiens sont interdits lorsqu’il y a attroupement de personnes.