Jacques Daigle s’occupera des gens comme il l’a fait de ses étudiants
Le candidat péquiste Jacques Daigle espère devenir, lundi, le député d’Arthabaska. «Mon plus grand engagement, c’est de m’occuper des gens comme je l’ai fait de mes étudiants», dit-il, lui qui est à la toute veille de retraiter comme enseignant au cégep de Victoriaville.
Encore mercredi soir, il accueillait son chef Jean-François Lisée revenu pour une cinquième fois dans la circonscription d’Arthabaska afin de souligner le 40e anniversaire de l’accession au pouvoir du Parti québécois et de la première élection de Jacques Baril.
Le contexte électoral de l’élection partielle dans Arthabaska a favorisé l’organisation de cette fête du 40e anniversaire, admet Jacques Daigle. «Elle aurait peut-être eu lieu… mais au 41e.» Livrant le bilan de sa campagne à lanouvelle.net, le candidat dit avoir senti tout à la fois un désenchantement chez les électeurs face à la politique, mais aussi un espoir.
Il croit que le Parti québécois peut incarner cet espoir, la formation politique étant la seule en réflexion, en développement, en repositionnement. «Le seul, aussi, qui a la possibilité de prendre la direction du Québec.» Depuis le début de sa campagne, Jacques Daigle a constaté une «progression» dans la perception des gens. «Ils ont réalisé que le Parti québécois était toujours présent dans la région et qu’il pouvait être un interlocuteur important.»
Il poursuit en disant que, puisque le Parti libéral et la Coalition avenir Québec sont «du pareil au même», le Parti québécois constitue la «vraie alternative». Mais vous seriez tout de même dans l’opposition si vous étiez élu le 5 décembre?, lui demande-t-on. «Le Parti québécois forme l’opposition officielle, constituée d’une équipe d’expérience sur laquelle je pourrais m’appuyer et qui dispose de plus de ressources et d’un accès plus fort aux ministères.»
Les enjeux dans Arthabaska
Au cours de sa campagne, Jacques Daigle a pris plusieurs engagements vis-à-vis des dossiers spécifiques à la circonscription d’Arthabaska. Il avance que s’il est élu, il défendra les dossiers d’Arthabaska avec acharnement, «n’en déplaise à son chef». «Je veux dire par là que je représenterais les gens et les dossiers plutôt que de représenter le Parti auprès de la population. Il se peut que des dossiers d’Arthabaska ne correspondent pas aux priorités du chef. Ceci dit, je ne suis pas en chicane avec lui.»
Il dit d’ailleurs de Jean-François Lisée que c’est sa sortie dans le dossier de l’Hôtel-Dieu qui a incité le Parti libéral à inscrire enfin l’agrandissement de l’hôpital au Programme des infrastructures. Il ajoute que dès que le Parti québécois a inscrit l’élargissement de la 955 entre Saint-Grégoire et Victoriaville dans son programme, «on nous l’a volé».
Jacques Daigle milite pour que reviennent des services de proximité au CLSC de l’Érable qui était, auparavant, une véritable clinique, son urgence étant même fréquentée par les gens de Victoriaville. «Il faut davantage que la radiologie.»
Le gouvernement libéral est «centralisateur», poursuit-il. Il est à vider la région. «II faut redonner des pouvoirs et reconnaître l’expertise des organismes et des institutions en santé, en éducation.»
Le sort des PME préoccupe aussi l’enseignant, souhaitant que se crée un guichet unique auquel elles pourraient s’adresser plutôt que de devoir cogner à la porte de huit ministères «qui travaillent en silo».
Le prof en lui reprend toujours du service lorsqu’il évoque l’idée de créer des rapports plus directs entre les entreprises et les centres de formation.
À cette soirée du 40e anniversaire de l’élection du Parti québécois et de Jacques Baril dans Arthabaska trônait le slogan «De Jacques à Jacques, c’était possible en 1976, c’est aussi possible en 2016».