Jacques Daigle portera les couleurs du PQ
C’est le prof de philosophie du cégep de Victoriaville Jacques Daigle qui portera la bannière péquiste en vue du scrutin partiel du 5 décembre prochain dans la circonscription d’Arthabaska.
Des principaux partis en lice, le Parti québécois est le dernier à faire connaître son candidat.
Selon ses règlements, la formation politique ne pouvait «nommer» un candidat avant le déclenchement de l’élection. Sinon, il lui fallait organiser une assemblée d’investiture.
La politique intéresse Jacques Daigle depuis toujours, dit-il. Cette élection partielle survenant au moment même où il s’apprête à retraiter de l’enseignement (en décembre) constitue un moment opportun pour lui de réaliser ses projets politiques.
Il ne souhaitait pas attendre l’élection générale de 2018, voulant contribuer immédiatement à la possibilité que le Parti québécois forme le gouvernement dans deux ans, souligne-t-il.
Jacques Daigle se donne un double mandat, celui de participer, avec le nouveau chef Jean-François Lisée à redéfinir le Parti québécois, reconnaissant que les militants ont été quelque peu démobilisés après avoir dû encaisser deux défaites amères. Celui aussi de ramener Arthabaska dans le giron du PQ, ce qui ne s’est plus vu depuis 2003 au moment de la retraite du député Jacques Baril. «Il y a un noyau de gens avec moi.»
Non, réplique-t-il à François Legault, la circonscription d’Arthabaska n’est pas «caquiste». «Il paraît avoir oublié que la députée Roy avait délaissé la CAQ pour siéger comme indépendante et qu’elle l’avait fait à cause de lui!»
Il ne s’est pas étonné que la garde rapprochée de la défunte députée passe du côté du candidat libéral, ce parti se composant de plusieurs transfuges, précise-t-il. «Le Parti québécois représente l’alternative», affirme-t-il.
Le candidat de 60 ans à la toute veille de retraiter de l’enseignement ne considère pas avoir pris du retard par rapport à ses adversaires de la Coalition Avenir Québec et du Parti libéral, eux qui ont déjà leurs affiches aux poteaux et leurs locaux électoraux au centre-ville de Victoriaville.
Tout en honorant ses engagements à l’égard de ses étudiants, il mènera une campagne de «présence» dans les activités, auprès des organismes et en faisant du porte-à-porte. Un premier rassemblement aura lieu dimanche à l’occasion d’un brunch à l’Évasion, ramenant Jean-François Lisée à Victoriaville.
Dans Arthabaska, Jacques Daigle sait que les électeurs votent aussi pour l’homme (ou la femme). Il estime incarner la continuité et la constance lui qui dit être toujours allé au bout de ses engagements.
Né à Cap-de-la-Madeleine, il a d’abord enseigné à Trois-Rivières et à Drummondville avant de se fixer à Victoriaville, il y a 33 ans et demi. Père de trois grands enfants, il siège à la Commission scolaire des Bois-Francs depuis les années 2000. Il fait aussi partie du comité environnement de la Ville de Victoriaville.
L’éducation, la santé, lui tiennent à cœur. Il aura l’occasion de le manifester lors de sa campagne. Le développement régional constituera aussi un de ces thèmes, avec, entre autres, l’impact des accords de libre-échange sur l’industrie fromagère d’ici.
Comme les candidats Lefebvre et Dastous, Jacques Daigle a aussi dû encaisser une défaite, lui qui s’était présenté au siège de conseiller à l’élection municipale de Victoriaville en 2013. Cette défaite a été circonstancielle, répond-il, ne s’étant pas investi dans la campagne autant qu’il l’avait prévu, sa conjointe ayant alors appris qu’elle aurait à se débattre avec la maladie.