InterVal: «On était cinq au début pour une vingtaine d’enfants»

La neuropsychologue Luce Laurendeau travaille sous le toit de la Maison Fontaine de vie depuis sa construction en 1989. «Nous étions cinq au début à dispenser des services à une vingtaine d’enfants», rappelle celle qui, depuis, a accédé à la coordination clinique d’InterVal.

Ils sont maintenant une vingtaine de professionnels, ergothérapeutes, physiothérapeutes, orthophonistes, à dispenser des services à un peu plus de 300 jeunes et adultes handicapés.

L’éventail des cas est large, de l’enfant né avec la paralysie cérébrale jusqu’à l’adulte devant vivre avec les séquelles permanentes d’un accident de la route, précise la physiothérapeute Line Rondeau qui œuvre chez InterVal depuis 1991.

Les services s’offrent tant à la Maison Renaud-Paris de la rue Saint-Paul que dans les écoles par exemple pour soutenir l’intégration des enfants handicapés.

La coordonnatrice clinique a observé qu’au fil du temps, il y avait accroissement de la clientèle d’enfants ayant une déficience du langage.

Mmes Laurendeau et Rondeau ainsi que d’autres de leurs collègues ont assisté au lancement de l’ouvrage du président de Fontaine de vie, Denis Luneau.

Elles soutiennent que l’organisme conserve toute son utilité pour fournir des équipements adaptés aux personnes handicapées. «Parce que tout n’est pas payé par le gouvernement», précise Mme Rondeau. Un vélo ou un véhicule adapté, l’adaptation d’un domicile pour faciliter la vie à une personne handicapée coûte cher.

Si, lors de la soirée du lancement, certains grimaçaient juste à devoir prononcer l’acronyme CIUSSS (l’établissement issu de la fusion de tous les établissements de la Mauricie et du Centre-du-Québec dont fait partie InterVal), le regroupement pourrait se traduire par de nouvelles façons d’intervenir auprès de la clientèle des 0-7 ans.

Les intervenants du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle se retrouvant sous la même gérance que ceux du Centre de réadaptation InterVal pourraient ainsi travailler main dans la main, plutôt qu’isolément, auprès d’enfants présentant à la fois une déficience intellectuelle et motrice.

«Le projet n’en est encore qu’à ses balbutiements», prévient Luce Laurendeau. Cette manière de faire comporterait des avantages pour les parents, favorisant aussi les échanges entre professionnels.