«Il n’est pas question que je meure» – Sandra Vigneault

C’est maintenant au tour de Sandra Vigneault d’être l’ambassadrice du Relais pour la vie. Comme les autres avant elle, elle a été atteinte d’un cancer.

En novembre dernier, la vie de Sandra, celle de son conjoint et de ses trois enfants ont basculé. Elle s’est fait opérer d’urgence à l’hôpital et peu de temps après, on lui a appris la terrible nouvelle.

«J’étais bloquée et plus rien ne sortait, a-t-elle raconté pour expliquer les raisons qui l’ont poussé à se rendre à l’hôpital. Très rapidement, les médecins m’ont annoncé que j’étais atteinte d’un cancer colorectal.»

Les personnes à qui on a déjà annoncé cette nouvelle se rappellent de ce moment comme d’un film au ralenti. Un film qu’ils regarderaient, impuissants.

Pas Sandra.

Sa première réaction a été de se demander ce qu’elle pouvait faire pour vaincre cette maladie. «Il n’était pas question que je meure», s’est-elle dit. Or, elle était encore sous les effets des médicaments qu’elle venait de prendre à la suite de son opération.

«Je n’ai pas réalisé la gravité de la situation avant quelques mois», se souvient-elle.

Âgée de 40 ans au moment de l’annonce de son cancer et en bonne forme physique, les médecins lui ont fait comprendre qu’il était mieux pour elle de subir les traitements les plus difficiles, mais les plus efficaces, afin de remporter sa plus importante lutte.

La force de l’amour

Au cours des derniers mois, Sandra avoue avoir souffert. Beaucoup.

Femme réservée  au quotidien, elle n’est pas le type de personne à attirer volontairement l’attention. Elle a donc été surprise, mais surtout touchée, des nombreux messages d’amour qu’elle a reçus de son entourage.

Des personnes près d’elle, d’autres plus éloignées, ont pris la peine de lui démontrer leur soutien et leur amour. «Ça nous galvanise et aide à guérir», a-t-elle dit avec émotion.

Peut-on réellement en guérir?

En avril dernier, le médecin lui a annoncé que les traitements ainsi que les opérations avaient permis d’éliminer le cancer.

«Est-ce qu’on guérit d’un cancer? Je ne sais pas. Théoriquement, je n’ai plus le cancer et il a été enlevé, mais il y a cinq années de rémission.»

Lorsqu’elle se regarde dans le miroir, elle voit les cicatrices que les opérations ont laissées sur son corps. Des cicatrices qui lui rappellent sans cesse par où elle est passée ces derniers mois. «Je dois apprendre à vivre avec ça», dit-elle avec tristesse.

Au cours des prochaines semaines, elle devra suivre encore quelques traitements. «On ne nous dit jamais trop d’avance ce qui va nous arriver», a-t-elle déploré timidement. On doit s’assurer qu’il ne reste aucune trace, même microscopique.»

Donnez au suivant

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle a accepté d’être ambassadrice, sa réponse a démontré de grands signes d’altruisme.

«Si vous avez des doutes, allez voir votre médecin. C’est mieux que de passer par où je suis passé. Je ne le souhaite à personne», dit-elle avec des trémolos dans la voix.

Sandra était l’une des nombreuses survivantes du cancer qui a marché lors du 11e Relais pour la vie de juin dernier. Pour elle, ce n’était pas un moment de tristesse, mais une façon de célébrer le courage de toutes ces personnes.

«C’est possible de survivre d’un cancer et il semblerait qu’il y ait plus de belles histoires d’espoir que le contraire.»

3700 $ pour la cinquième édition du Relais à la course

Hier (20 août), la cinquième édition du Relais à la course a permis d’amasser 3700 $ dans laquelle 160 personnes, dont 17 enfants, ont participé.

À noter que le Relais pour la vie avait récolté la somme record de 300 000 $.