Il ne reste qu’un local à louer à l’incubateur industriel
Un an après son inauguration l’incubateur industriel de Victoriaville n’a plus qu’un de ses locaux industriels à louer, les cinq autres ayant trouvé des locataires. Il reste aussi, à l’étage, quatre bureaux pour des travailleurs autonomes.
En septembre 2015, le nouveau lieu abritait déjà Modules Tech Pic-Bois, propriété de Richard Picard et de Luc Côté et Recyc PolyTube de Daniel Carrier.
Trois autres entreprises s’hébergent maintenant sous le toit de l’aile ajoutée au bâtiment abritant la Corporation de développement économique de Victoriaville (CDEVR) : MIR (Maintenance Industriel Ressource) qu’a créée Yves Légaré, Compresseurs SupAir qu’a démarrée Jocelyn Faucher, et Boucher Fabrication Mécanique de Dominic Boucher.
«Ça valait le coup…» ou le coût, a déclaré le maire de Victoriaville, André Bellavance, à la fois président de la CDEVR et de la Corporation d’initiative industrielle de Victoriaville (CIIV), propriétaire du bâtiment.
Il a rappelé qu’il en avait coûté un peu plus de 2 millions $ pour construire cet incubateur, ayant profité d’une contribution du Fonds de diversification économique. La CDEVR et la CIIV s’étaient aussi engagées financièrement.
La CIIV serait assez «souple» avec ses baux de location. Les entreprises naissantes peuvent s’y loger pour trois ans. Tant mieux si, suffisamment fortes et en santé, elles peuvent prendre leur envol plus tôt… et continuer de grandir dans le parc industriel, a dit M. Bellavance.
Le maire a souligné que cet outil de développement industriel, Victoriaville avait pu s’en doter dans un contexte particulièrement difficile, avec l’abolition de la Conférence régionale des élus et la restructuration forcée du Centre local de développement.
S’il avait résumé son expérience en un mot, le «locataire» Daniel Carrier aurait dit «Wow», tellement il se réjouit du toit et du soutien qu’il y trouve. «Ça en prenait un – incubateur – à Victo et j’allais dire enfin!»
Il a admis qu’il ne connaissait strictement rien à l’entrepreneuriat avant de créer son entreprise de recyclage de tubulures d’érablières, lui qui travaille toujours au CFER Normand-Maurice. L’incubateur représente plus qu’un lieu physique que l’on peut quitter à trois mois d’avis. Parce que démarrer une entreprise nécessite une «effarante bureaucratie», a-t-il ajouté, il est bien content qu’à la porte de côté il puisse compter instantanément sur le soutien des gens de la CDEVR ou de la CIIV.
D’autres phases
S’il n’est pas question pour le moment d’agrandir l’incubateur – le terrain du 747, boulevard Pierre-Roux ne le permettrait d’ailleurs pas – le directeur général de la Corpo, Vincent Guay, a annoncé que seraient accrus les services d’accompagnement et d’animation des locataires de l’incubateur.
La CDEVR installera Julie Laroche dans les bureaux, elle qui coordonne déjà la cellule de mentorat. M. Guay souhaite que Mme Laroche contribue à créer une «synergie» entre les entrepreneurs, qu’ils puissent développer des liens d’affaires, que s’organisent des activités d’animation.
Il a dit ne pas renier son passé – il était DG du cégep de Victoriaville – en laissant entendre qu’il souhaitait créer un «lieu d’effervescence» en ajoutant des volets formation et recherche pour stimuler la créativité entrepreneuriale. Ce «lieu d’effervescence» pourrait loger sous un nouveau toit.