«Il faut se tenir debout pour le Québec» – François Legault
POLITIQUE. Depuis quelques jours, François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), a débuté une tournée de 50 circonscriptions à travers la province. C’est sous le thème «Debout pour le Québec» qu’il ira à la rencontre des citoyens.
Lors de ces rencontres, M. Legault entend bien partager ses idées autour de trois sujets : l’éducation, l’économie et la question identitaire. Il dénonce, entre autres, le manque d’investissement dans l’éducation et le manque d’aide aux régions pour diversifier et développer leur économie. «Que ce soit pour réduire les impôts des Québécois, pour offrir à tous les enfants de 4 ans la prématernelle, pour la création de bons emplois dans toutes les régions du Québec ou pour défendre notre langue et nos valeurs, il faut que la politique retrouve sa première vocation, celle de servir les citoyens. Il faut se tenir debout pour le Québec», a-t-il ajouté. Pour l’ancien ministre, pas de doute quant au besoin d’investir dans l’éducation pour améliorer à long terme les conditions économiques et sociales au Québec.
Le chef de parti souhaite offrir aux électeurs une option différente, une alternative. Il réclame un Québec plus ambitieux, qui n’hésitera pas à mettre l’accent sur l’éducation et le développement économique et à accorder des pouvoirs additionnels au gouvernement québécois à Ottawa, par exemple la gestion de l’immigration.
Vision régionale
François Legault a rencontré Martin Lafleur, directeur du Comité de promotion industrielle de Richmond (CPIR), afin d’en apprendre un peu plus sur le succès de la gare de triage ferroviaire et de la cour intermodale implantée depuis plusieurs années à Richmond. «Inclure le transport intermodal dans un parc industriel est un plus, voilà une belle façon d’attirer de nouvelles usines à s’installer en région», a ajouté M. Legault, mentionnant le besoin des entreprises régionales d’avoir accès aux différents modes de transports à proximité.
Questionné sur le Fonds de diversification économique de la MRC des Sources, il a tenu à rappeler que Boisbriand a connu la fermeture de General Motors, tout comme Bécancour a connu la fermeture de la centrale Gentilly. Un fonds d’aide est nécessaire, mais M. Legault estime que ce n’est pas tout.
«Les régions ont besoin de plus d’aide. Les villes peuvent faire un bout, mais elles ont aussi besoin de démarcheurs, de la présence d’Investissement Québec pour être capable d’amener davantage d’entreprises d’envergure chez eux. Le fonds de 50 millions $ n’est pas totalement utilisé et ce n’est pas normal», a-t-il déclaré, précisant que dans la région, le revenu moyen est inférieur au revenu moyen québécois, qui lui aussi est inférieur au revenu moyen au Canada.
Le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, a pour sa part précisé que les petits projets se développant dans les villages environnants sont tout aussi importants que ceux qui se développent dans les grandes villes. Ils sont porteurs et mènent parfois à de grands projets.
«Le gouvernement ne va pas assez dans les régions. Investissement Québec doit apporter son expertise et faire du démarchage pour aider à la diversification économique de MRC comme ici», a conclu le chef de la CAQ.