Hôtel-Dieu : aucune raison de penser qu’on sera «punis»
Tout en respectant et le point de vue et l’homme d’affaires Alain Dumont, le maire de Victoriaville, André Bellavance, dit n’avoir aucune raison de penser que le ministre Barrette pourrait ne pas respecter son engagement à concrétiser le projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska. «Je n’ai aucune raison de penser que le gouvernement va nous punir dans Arthabaska, parce que les électeurs n’ont pas voté pour le candidat libéral.»
Le soir du scrutin, M. Dumont avait exprimé certaines inquiétudes quant au projet de modernisation, estimant que le dossier aurait été plus facile à mener avec un candidat libéral. D’autres prédisaient que le projet rencontrerait davantage de «nœuds».
Le maire Bellavance rappelle que pour ce projet, le ministre a pris des engagements, déclarant que c’était au tour de la population d’Arthabaska de voir se concrétiser le projet d’agrandissement. «Il nous a dit que c’était mérité. Toute la région s’est mobilisée», poursuit M. Bellavance. Il ajoute qu’il sera prêt à rappeler ses engagements au ministre pour le cas où il semblerait les oublier.
Ce ne serait pas, selon lui, un «calcul efficace» si le gouvernement libéral faisait traîner le projet. «Parce qu’un gouvernement, c’est un parti qui finit par se ramasser en campagne électorale.»
Est-ce que puisque les électeurs ont choisi un député caquiste en la personne d’Éric Lefebvre, le ministre Barrette reviendra sur sa parole dans le dossier de la radiologie de L’Érable? Le maire de Victoriaville pose lui-même la question afin de démontrer que cela n’aurait pas de sens. Cela dit, André Bellavance se refuse à commenter les résultats de l’élection de lundi soir.
«Je félicite le nouveau député et j’ai toujours soutenu que je travaillerais avec la personne que la population choisirait démocratiquement», rappelle-t-il.
Dès son élection, en février dernier, le nouveau maire de Victoriaville, ex-député fédéral bloquiste puis indépendant, s’était départi de toute couleur politique, se refusant à participer à quelle qu’activité partisane que ce soit.
«Ma directive était claire. Je ne participe pas à des activités partisanes. Mais j’accepte que des candidats, des chefs, des ministres, des députés viennent me voir lorsqu’ils sollicitent une rencontre avec le maire de Victoriaville. Ce que j’ai fait au cours de la dernière campagne électorale», précise-t-il.
C’est pour cette raison que M. Bellavance n’était pas présent au 40e anniversaire de l’accession au pouvoir du Parti québécois la semaine dernière au Victorin. Son père, Lionel, et sa mère, Pierrette, s’y trouvaient, eux qui sont des militants de la première heure, notamment auprès de l’ex-député Jacques Baril.