Gaudreau Environnement veut les bâtiments de Poudrier Frères
VICTORIAVILLE. Si son offre est acceptée, Gaudreau Environnement acquerra les deux bâtiments de Poudrier Frères rue Cantin à Victoriaville. Les actifs de l’entreprise fondée il y a une soixantaine d’années par les Poudrier ont dû être liquidés.
Les syndics Roy Métivier Roberge ont accueilli près d’une trentaine de soumissions pour les actifs de Poudrier Frères, répartis en huit lots, dont les deux premiers étaient les biens immobiliers.
C’est l’encanteur ontarien Infiniti qui a présenté la meilleure proposition pour tous les biens – véhicules, outils, etc. – de Poudrier Frères. Il occupera les lieux pendant 60 jours pour procéder à la vente de tous les équipements.
Une usine, un garage?
Du côté de Gaudreau Environnement, le directeur général Johnny Izzi explique qu’on a vu dans ces bâtiments une «bonne occasion» pour loger, éventuellement, cette nouvelle usine de fabrication de dalles écologiques qu’on avait d’abord pensé installer rue de L’Artisan.
L’immeuble pourrait aussi loger les opérations d’entretien de la flotte de camions de Gaudreau Environnement. Est-ce à dire que Gaudreau Environnement quitterait définitivement son berceau de Saint-Christophe-d’Arthabaska? Peut-être pas complètement, répond M. Izzi.
Il dit que si les garages d’entretien s’installaient rue Cantin, Gaudreau Environnement pourrait louer ses aires de Saint-Christophe, un lieu isolé, discret, tout à fait approprié pour une entreprise de camionnage, soutient le directeur général.
L’entreprise fondée par Jacques Gaudreau ne recherchait pas nécessairement des bâtiments. Elle jonglait avec la possibilité de construire des garages rue de la Bonaventure sur ses terrains situés juste en face d’Armatures Bois-Francs. «Il en coûterait plus cher de se construire que de s’installer dans un bâtiment déjà conçu pour abriter des camions», note M. Izzi.
Peu importe les choix qu’elle fera, Gaudreau Environnement pourrait également louer des aires de sa nouvelle propriété, le magasin de Poudrier Frères ne lui étant pas utile. Au total, la superficie des bâtiments couvre 80 000 pieds carrés, l’usine de fabrication de dalles écologiques ne devant en occuper que la moitié.
Mais avant d’envisager toutes ces possibilités, l’offre de Gaudreau Environnement doit être entérinée par la Banque, puis par la Cour.
Parce que, si on n’en connaît pas la teneur, le prix offert par Gaudreau ne couvrirait pas le solde de l’hypothèque, précise le syndic José Roberge.
Ce sont les équipements de Poudrier Frères qui ont davantage attiré des acheteurs potentiels. Outre Gaudreau Environnement, une seule autre entreprise a présenté une soumission pour les biens immobiliers.
La vente des actifs de Poudrier Frères met définitivement un terme à ses activités. Restait dans l’air la possibilité qu’une entreprise relance les opérations.
Triste nouvelle, en effet, admet le syndic, Poudrier Frères a tout tenté pour émerger de ses problèmes financiers, frappant à plusieurs portes en quête de capitaux. L’entreprise de fabrication de boîtes de camions – entre autres – ne s’est pas remise de la perte des contrats d’Hydro-Québec.