Gabriel Mailhot a beaucoup pédalé et… pensé
Le Plessisvillois Gabriel Mailhot est sur le point de terminer son périple de 3000 km en 30 jours entre Terre-Neuve et Québec afin de récolter 4000 $ pour la Maison Lauberivière, un refuge qui vient en aide aux sans-abri à Québec.
Après avoir parcouru 2654 km, il a dû regarder sur son compteur pour en être certain, l’homme de 22 ans était de passage dans son patelin après avoir sillonné l’est du pays. Il l’avoue. Le temps est parfois très long, seul, sur son vélo.
«J’ai eu le temps de penser à mes 22 dernières années de vie et de penser à mes 10 prochaines», a-t-il confié. Ce qui est le plus surprenant dans toute son histoire, c’est qu’il n’a jamais été un amateur de vélo. La dernière fois qu’il était monté à bicyclette, c’était pour se rendre à la polyvalente La Samare. Or, étant une personne en forme puisqu’il a étudié pour devenir policier, il n’était pas trop ankylosé de ses milliers de kilomètres parcourus depuis son départ le 5 septembre dernier.
Il terminera son périple, mercredi (5 octobre) à Québec, à la Maison Lauberivière. Le Plessisvillois espère atteindre son objectif de 4000 $. Au moment de l’entrevue, il en avait récolté 3031 $ pour le refuge où il a travaillé durant quelques années.
Merci maman
Lorsqu’il est arrivé chez lui, sa mère l’attendait avec un repas digne d’un grand voyageur : un spaghetti gratiné, de la salade et du poulet. Et un dessert pour compléter le tout. «Ça a fait du bien», a-t-il soupiré.
De beaux moments et des moments plus difficiles
C’est à Terre-Neuve et en Gaspésie qu’il a eu le plus de difficulté sur son vélo. Pourquoi? Parce qu’il a longé la mer et qu’il pédalait face au vent la plupart du temps. En revanche, il a redécouvert le paysage gaspésien.
«J’y avais déjà été, mais la Gaspésie m’a encore surpris, raconte-t-il. Il y avait aussi la Cabot Trail (Nouvelle-Écosse) qui a été mon coup de cœur et m’a fait oublier que j’avais mal aux jambes.»
Un beau parallèle
Gabriel Mailhot pédale pour recueillir de l’argent, mais il pédale aussi pour sensibiliser les gens à l’égard de ceux qui n’ont pas d’endroit où dormir. Cette incertitude de ne pas savoir où passer la nuit, il l’a bien ressentie durant son aventure.
«Je fais un parallèle entre ma situation et celle d’une personne qui est en situation d’itinérance : je n’ai pas de toit, je ne sais pas où je dors et ma nourriture n’est pas ce qui a de mieux», a dit celui dont le menu des dernières semaines se compose principalement de beurre d’arachides et de chocolat.