Formation et recherche en réponse aux enjeux de la relève agricole
La relève agricole au Québec est à un tournant, confrontée à des défis liés à l’accès à la terre, au financement et à la transmission des savoir-faire. Dans ce contexte, quels rôles peuvent jouer les institutions d’enseignement et de recherche? Le Cégep de Victoriaville et son Institut national d’agriculture biologique (INAB) se positionnent comme des piliers incontournables pour la recherche en agriculture durable et la formation de la relève agricole.
À ce titre, le programme Gestion et technologies d’entreprise agricole propose désormais une nouvelle version de ses profils en Production fruitière biologique et Production légumière biologique. Avec une grille de cours modifiée, incluant un tronc commun allongé d’un an et demi, cette mise à jour permet aux étudiants de mieux appréhender les différents domaines avant de faire un choix de spécialisation. Des options, notamment dans le domaine de l’agriculture urbaine, viennent enrichir le parcours et répondre aux nouvelles réalités du secteur. La formation en gestion offerte dans ce programme est bien sûr indispensable pour outiller la relève à bien construire et exploiter leur modèle d’affaires. Le Salon des modes alternatifs d’établissement (SMAE), organisé par un comité d’élèves de l’INAB et qui se tiendra le 9 novembre, s’intéressera aux solutions novatrices pour la relève, en explorant des modèles d’établissement agricole alternatifs. Cette rencontre vise à évaluer et proposer des moyens concrets pour aider les futurs gestionnaires agricoles à s’installer, tout en tenant compte des enjeux actuels.
Le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) est d’ailleurs un acolyte de premier rang pour le personnel enseignant et un atout pour les étudiants en matière d’établissement de la relève agricole. Ses nombreux projets de recherche-action et les outils qui en découlent alimentent non seulement la réflexion et le contenu des cours offerts, mais soutiennent réellement le démarrage par la création de guides ou autres supports. On n’a qu’à penser au plus récent Anti-guide d’établissement en agriculture, destiné à la relève qui souhaite s’établir hors du cadre familial ou encore au Réseau Racines, officiellement mis sur pied en 2023 et qui vise à rassembler et accompagner les incubateurs d’entreprises agricoles du Québec.
Les deux attestations d’études collégiales (AEC) offertes par le Service de la formation continue, Entrepreneuriat et gestion d’entreprise agricole et Production maraichère biologique ont été développées spécifiquement pour répondre aux besoins d’une clientèle récemment établie ou ayant le désir de la faire à partir des meilleurs outils et connaissances possible. Ces formations sont d’ailleurs offertes 100% en ligne pour faciliter une meilleure conciliation travail, études et vie personnelle. En parallèle, VEC Entreprises et communauté propose des formations courtes, adaptées aux besoins spécifiques du milieu agricole. Parmi celles-ci, « Vendre un petit bout : les modes alternatifs d’acquisition en agriculture », « Coexploitation cédants-relève » ou « Tout savoir sur les fiducies d’utilité agroécologique » offrent des pistes intéressantes pour accompagner les transitions intergénérationnelles.
Le Centre d’expertise et de transfert en agriculture biologique et de proximité (CETAB+) continue également de jouer un rôle clé en proposant des formations ciblées pour soutenir une agriculture locale et écologique. Ces formations de courtes durées permettent aux agriculteurs et intervenants de perfectionner leurs connaissances sur la production végétale biologique et la gestion d’entreprise agricole bio ou de proximité. Des formations portant notamment sur les sols, sur la phytoprotection, la fertilisation, la gestion financière sont proposées. Afin de rendre les formations le plus accessibles possible, les participants ont l’option d’y assister en classe à Victoriaville, à distance ou en mode asynchrone. Grâce à ces initiatives et à la diversité de son offre de formations, le Cégep de Victoriaville demeure une référence incontournable pour former et outiller la relève agricole de demain.