Filière batterie : la région se prépare
Si les cinq MRC du Centre-du-Québec donnent leur appui, la signature d’une entente sectorielle de développement pour l’optimisation de la capacité d’accueil de la région se traduira par une somme d’argent pour chacune des MRC.
Cette entente s’inscrit dans ce qu’on appelle la filière batterie dans le parc industriel de Bécancour. « On parle, à terme, de la création de 5000 à 10 000 emplois en fonction des entreprises qui vont s’y installer », a indiqué le directeur général de la MRC d’Arthabaska, Frédérick Michaud, à l’occasion de la séance de mai du Conseil de la MRC.
Une récente visite du parc industriel de la Table des MRC du Centre-du-Québec a notamment permis de constater, a-t-il dit, la construction d’une usine en cours et qui devrait embaucher quelque 800 personnes. « C’est déjà concret, des emplois s’installent au Centre-du-Québec », a observé M. Michaud.
La région doit donc se préparer à l’arrivée de la filière batterie. Tous ces emplois, a-t-il fait remarquer, représentent de nombreux défis en termes de main-d’œuvre, de places en garderie, notamment. « Il faut voir comment on prépare notre territoire. On parle d’urbanisme, peut-être des demandes de dézonage, d’études sur la capacité de traitement des eaux des municipalités. Bref, il y a de nombreux éléments à considérer », a fait savoir le directeur général, ajoutant que les cinq MRC centricoises se sont regroupées pour mettre en commun leurs ressources financières. « On se met d’accord pour un projet qui viendrait allouer des sommes à chacune des municipalités et pouvant servir, par exemple, à l’embauche de professionnels ou à différents mandats pour l’inventaire, au besoin, des périmètres urbains », a-t-il expliqué.
Avec une mise de fonds de 116 000 $, la MRC d’Arthabaska en retirerait une somme de 460 000 $. « C’est un effet de levier intéressant qu’aurait chaque MRC. Nous pourrons mettre en commun nos expertises, mais chacune demeurera libre de décider ce qu’elle fait », a souligné Frédérick Michaud.
L’entente sectorielle, si toutes les MRC donnent le feu vert, pourrait être signée cet été et les montants pourraient être disponibles à l’automne. Et les milieux pourraient alors se mettre en action.