Fermeture d’Innotex à Laurierville : une question de marché

L’entreprise Innotex, dont le siège social est à Richmond, explique avoir été contrainte de prendre la décision de procéder à la fermeture de son usine de Laurierville le 26 avril prochain pour une question de marché.

« Nous n’avons plus assez de commandes pour justifier la continuation de nos opérations à l’usine de Laurierville », a expliqué la vice-présidente marketing et communications chez Innotex, Lollie Gagnon. « Les ventes de nos deux sortes d’habits de protection fabriqués à Laurierville pour les premiers répondants ont moins bien fonctionné aux États-Unis de ce que nous anticipions », a-t-elle ajouté.

Au total, ce sont 17 personnes qui perdent leur emploi, dont 16 employées de production. « Nous sommes en discussion avec le syndicat afin de pouvoir déterminer les arrangements et les mesures à mettre en place afin de pouvoir minimiser les conséquences de la fermeture pour les employés », a laissé savoir Mme Gagnon tout en mentionnant que les personnes intéressées pourraient être relocalisées dans une autre usine de la compagnie.

Réaction syndicale

Du côté syndical, la fermeture de l’établissement n’est pas une réelle surprise. « La direction de l’entreprise nous a expliqué qu’il s’agissait d’une fin de contrat »,a indiqué le conseiller syndical de l’Union des employés et employées de service, section locale 800, Pierre Renaud, tout en rappelant que le contexte de pénurie de personnel n’a pas aidé.

« Il ne reste que 16 couturières dont quatre qui sont âgées dans la quarantaine, une qui a 58 ans et les 11 autres qui ont 60 ans et plus », de poursuivre le conseiller syndical. « Quand je suis devenu leur conseiller syndical, il y a une quinzaine d’années, il y avait 90 personnes qui travaillaient dans cette usine », se rappelle M. Renaud.

L’entreprise Innotex, qui possède des usines à Richmond, Warwick et une autre aux États-Unis, avait racheté Technofil des mains d’Alain Bergeron en mai 2021. L’entreprise comptait à ce moment une trentaine de travailleuses.

« Parmi les employés actuels, deux ou trois ont signifié avoir l’intention de prendre leur retraite alors que la plupart vont prendre leur temps avant de se trouver un nouvel emploi. Leurs noms ont été transmis à Emploi Québec qui a commencé à contacter d’éventuels employeurs », de faire savoir M. Renaud qui ajoute que le syndicat va s’assurer de faire le suivi avec les travailleuses. Enfin, certaines pourraient être redirigées vers l’usine Innotex à Warwick si elles le souhaitent.

Notons que l’entreprise Technofil avait été fondée en 1978. Le Lauriervillois Alain Bergeron s’était joint à la compagnie en 1984 pour en devenir le propriétaire en 2007 avant de procéder à la vente de ses actifs à Innotex en 2021. M. Bergeron est toujours propriétaire du bâtiment de la rue Renaud qui sera mis en vente.