Étudier les déchets : une mine d’informations
RECHERCHE. Depuis février 2016, Gesterra, une société d’économie mixte de la région, procède à une caractérisation des déchets qui consiste à évaluer le contenu du bac noir sur le territoire de la MRC d’Arthabaska. Au cours de l’année, c’est plus de quatre caractérisations qui seront réalisées pour mieux comprendre les habitudes de tri des matières résiduelles des citoyens.
L’entreprise Chamard stratégies environnementales a été mandatée afin de diriger l’étude pour laquelle 58 échantillons de 60 kg sont analysés. Pour chacune des saisons, l’équipe porte une attention particulière à la quantité et à la composition du contenu du bac à déchets des différentes municipalités de la MRC. Ainsi, les échantillons seront triés et décomptés en une vingtaine de catégories. «Effectuer cette caractérisation nous permettra de mieux cibler nos actions et de développer des outils efficaces qui sauront générer des changements de comportement favorables», souligne Francis Gauthier, expert-conseil en gestion des matières résiduelles chez Gesterra.
Vers l’atteinte des objectifs provinciaux
La Politique québécoise de gestion des matières résiduelles (PQGMR) 2011-2015 exige, entre autres, que les municipalités recyclent 60% des matières organiques putrescibles résiduelles et 70% du papier, du carton, du plastique, du verre et du métal résiduels d’ici 2020. Au Québec, chaque habitant produit en moyenne plus de 724 kg de matières résiduelles (Recyc-Québec, 2012) dont la majorité pourrait être valorisée. «Nous devons tous mettre la main à la pâte afin de réduire notre impact environnemental, affirme Charles Lemieux, directeur général de Gesterra. Beaucoup de personnes sous-estiment encore la valeur des matières que nous générons.»