État du cégep de Victoriaville : le DG remet les pendules à l’heure
«Le portrait a été brossé à partir d’un calcul avec des données techniques. Un portrait qui ne reflète pas la réalité des lieux», a réagi le directeur général du cégep de Victoriaville, Paul Thériault, à la suite de documents dévoilés par Radio-Canada révélant que plus des trois quarts des infrastructures se trouvaient en mauvais ou très mauvais état plaçant le collège victoriavillois au second rang des cégeps les plus délabrés au Québec.
Les chiffres divulgués par la Société d’État montrent la nécessité de travaux de 5,1 millions de dollars au pavillon central et près de 15 millions $ pour l’École nationale du meuble et de l’ébénisterie.
Paul Thériault déplore qu’aucun journaliste ne se soit déplacé pour constater l’état des lieux. «Il n’y aucune infiltration d’eau, aucune classe avec des seaux. Chaque année, on effectue des travaux qui ne sont toutefois pas toujours apparents. On l’entretient bien. Il n’est pas dans un piteux état», a expliqué le directeur général.
«Il est vrai que certains établissements sont dans un état lamentable, de vraies cages à poules. Mais ce n’est pas le cas, ici. J’en suis à mon quatrième collège, c’est un bel établissement», a commenté M. Thériault.
Un établissement patrimonial qui amène certes des coûts plus élevés. «Mais le gouvernement, à force de compression année après année, a pelleté par en avant. Quand on compresse, on n’investit pas. Mais vient un moment où on n’a plus le choix. Le gouvernement devra mettre la main dans sa poche et investir massivement, c’est clair», a soutenu le DG du cégep de Victoriaville.
La direction du Cégep apportera un éclairage complet sur la situation, lundi matin, lors d’un point de presse, suivi d’une tournée des lieux pour les journalistes.