Élection partielle : des enjeux pour Victo

Jusqu’ici et en vue de l’élection partielle du 5 décembre dans Arthabaska, le maire de Victoriaville a accueilli la plupart des candidats des principaux partis, Sarah Beaudoin de Québec solidaire, Jacques Daigle du Parti québécois, Luc Dastous du Parti libéral et Éric Lefebvre de la Coalition avenir Québec. «Et je devrais bientôt rencontrer le chef du Parti vert (Alex Tyrrell)», précise André Bellavance.

Si, d’entrée de jeu et sans vouloir leur «faire passer un test», il leur demande ce que chacun peut faire pour la Ville de Victoriaville, le maire leur énonce en retour les enjeux de la principale ville de la circonscription.

«Je ne veux pas leur faire une liste pour les accabler, sachant bien que la circonscription compte plusieurs municipalités, mais je veux les sensibiliser à ce qu’on vit à Victoriaville», dit le maire Bellavance.

À la liste de ses préoccupations, figure le chantier de restauration du réservoir Beaudet, pour lequel il n’existe aucun programme de subvention, les actuels ne visant que le financement des installations de traitement des eaux. «Je suis assez satisfait quand je constate que cet enjeu figure au programme électoral d’un candidat», souligne André Bellavance.

Peu importe celui ou celle qui sera élu le 5 décembre, précise-t-il, «il ou elle va nous avoir dans son bureau avec ce dossier de protection de l’eau potable».

Si, publiquement, le maire de Victoriaville a dit du ministre Gaétan Barrette qu’il était un «homme de parole» après que ce dernier ait inscrit l’agrandissement de l’hôpital au Programme québécois des infrastructures (PQI), le maire de Victoriaville s’attend à ce qu’on passe de la plume à la pelletée de terre. «Le fait de l’inscrire au PQI constituait une étape obligatoire. On sera là pour rappeler un engagement qui avait déjà été pris dans le passé.»

Le Carré 150 étant un nouveau joueur dans le domaine de la diffusion culturelle, il ne reçoit pas du ministère de la Culture le même financement que les autres, soutient M. Bellavance. «Pour l’instant, on ne reçoit que des miettes. Le budget des diffuseurs qui existaient avant nous est gelé. «On sait que le ministère est à revoir sa façon de financer les centres de diffusion, on espère que le programme procurera plus d’équité.»

Enfin, sont gelées aussi, selon le maire, les subventions pour le transport collectif, alors que les besoins sont grandissants. «Les gouvernements se targuent de dire que le transport collectif est important. Il faudrait maintenant que les bottines suivent les babines.»

Espérant optimiser les services, le maire a institué un comité avec la MRC pour mettre idées et ressources en commun, tout en s’assurant que chacun (TaxiBus, RouliBus, Municar) honore son mandat particulier.

Rien ne dit qu’après le 5 décembre, Victoriaville ne se confrontera pas à d’autres enjeux, soutient le maire, ouvert à rencontrer tous les candidats, peu importe leur couleur politique. Après tout, le maire souligne que Victoriaville travaillera avec la personne élue.