Éclatante victoire d’Éric Lefebvre dans Arthabaska
La troisième fois aura été la bonne. Après deux défaites électorales en 2008 et 2009, le candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) Éric Lefebvre est devenu, lundi soir, le nouveau député de la circonscription d’Arthabaska
Mes premiers mots vont à tous les citoyens du comté d’Arthabaska-Érable. Merci pour votre confiance, pour ce privilège que vous me faites. Je serai vos yeux, vos oreilles pour défendre les dossiers de la région», a-t-il lancé à ses nombreux partisans réunis au Caméléon au centre-ville de Victoriaville.
Le nouvel élu d’Arthabaska a partagé cette victoire avec son équipe, sa famille, ses proches, les gens de la Coalition avenir Québec qu’il a remerciés. «C’est une victoire d’équipe, je la dédie à tous», a-t-il confié, tout en saluant également le travail de ses adversaires, dont le libéral Luc Dastous. «Il a accompli un travail colossal sur le terrain, je sais qu’il y croyait à la victoire. J’ai une pensée pour lui», a souligné Éric Lefebvre qui, lui-même, a vécu deux défaites électorales dans le passé.
Le nouvel élu caquiste entend, a-t-il noté, apporter ses qualités de leader, de développeur, de rassembleur pour créer un dynamisme dans la région. Je veux être un partenaire pour développer ma région Arthabaska-Érable», a-t-il signalé, tout en promettant un lac à l’épaule chaque année avec tous les élus de la région. «Chacun pourrait y présenter un bon coup. Les autres pourront s’en inspirer. Tous ont semblé enjoués de cette idée», a-t-il précisé.
Le nouveau représentant d’Arthabaska fait de la reconnaissance régionale une priorité, a-t-il insisté. «Ce qui se passe avec Optilab est inacceptable, je l’ai entendu beaucoup. Et pour l’agrandissement de l’hôpital, je veux une pelletée de terre avant l’élection de 2018, pas dans cinq ou sept ans», a-t-il confié, tout en qualifiant d’inconcevable les situations vécues en CHSLD.
Le nouveau député, pour qui l’agriculture constitue un fleuron, a fait valoir que son parti se fera partenaire majeur de l’industrie agricole.
Éric Lefebvre dit avoir découvert une véritable famille avec la CAQ. «J’invite la population à adhérer à cette famille composée de gens de cœur, de passion. Des gens qui sont là pour les vraies raisons. C’est cela dont on a besoin», a-t-il exprimé.
Le chef
Le nouveau député a fait son apparition aux côtés de son chef François Legault, premier à s’adresser aux partisans.
«La première fois que j’ai vu Éric, a-t-il dit, j’ai tout de suite su que c’était quelqu’un d’exceptionnel qui, à trois jours d’avis, a pu regrouper 125 bénévoles dans une salle. Au lancement de son local, il a attiré 300 personnes. Du jamais vu dans l’histoire de la CAQ. Éric a su mobiliser la population d’Arthabaska-Érable. Il connaît les préoccupations de la population. Tu devras nous aider à appliquer cette même recette à la grandeur du Québec en vue des élections générales de 2018.»
Dès cette semaine, François Legault fera une place au nouvel élu au sein du caucus de la CAQ. «Toute une victoire, a-t-il commenté, dans un contexte d’un gouvernement libéral où on a vu défiler dans Arthabaska tous les ministres libéraux comme on ne l’a jamais vu.»
Le chef de la CAQ estime que ces élections partielles envoient un «message très fort» au gouvernement libéral. «Un message dur. On constate une baisse des appuis aux libéraux. Les gens sont tannés de la corruption au Québec, tanné de ce gouvernement usé qui promet, mais qui ne livre pas la marchandise», a-t-il noté, citant en exemple l’agrandissement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska qui a fait l’objet, selon lui, d’une même promesse en 2014.
«Depuis l’arrivée de Philippe Couillard, ça ne va pas mieux en économie, en santé, en éducation. Les gens sont tannés des promesses. Aujourd’hui, c’est un premier pas vers un gouvernement de la CAQ en 2018», a-t-il poursuivi.
«On mérite et on peut faire mieux, a fait valoir François Legault. Au Québec, on a des candidats de la CAQ qui se préparent à défendre nos idées. On a des choses à proposer. On veut faire de la politique de façon positive. C’est comme ça qu’on prendra le pouvoir en 2018», a-t-il lancé sous les applaudissements et les cris.
Questionné sur la mémoire soulevée de Sylvie Roy, le chef de la CAQ a répondu que la disparue était une femme de cœur, comme Éric Lefebvre est un homme de cœur. «Ce n’est pas se servir de la mémoire de qui que ce soit que d’être proche des préoccupations des gens. On ne peut avoir, avec Éric Lefebvre, un député plus près des préoccupations et de la réalité des citoyens», a-t-il signalé.
Interrogé sur les premières actions qu’il allait poser, le nouveau député de la CAQ a fait savoir qu’il allait d’abord constituer son équipe, ouvrir ses bureaux à Victoriaville et à Plessisville, à voir aussi au transfert des dossiers.
«Et puis, je suis un gars de terrain. J’ai rencontré presque tous les maires, les deux préfets. Je leur ai demandé de m’identifier les dossiers qui les préoccupent», a-t-il conclu, tout en se disant très fier des résultats obtenus.