Drame à Nice : Patrick Paulin chaviré
MONDE. Quelques heures après les événements de Nice, où un chauffeur tunisien a foncé sur une foule avec son camion tuant 84 personnes, le conseiller municipal Patrick Paulin s’est dit bouleversé.
«Je ressens beaucoup de tristesse et, bien entendu, une grande solidarité avec mes compatriotes français», a-t-il exprimé, lui qui est installé au Québec depuis 25 ans.
Il reconnaît qu’il a été surpris que cette tragédie se passe à Nice et «que la surprise a vite laissé place à l’indignation et à un sentiment de tristesse. Penser à ces innocents, notamment des enfants, dont la vie est fauchée pour des raisons obscures».
Lorsque les attentats se sont produits, le conseiller municipal de Victoriaville était à Malte, en vacances, à un peu plus de 3 h 30 d’avion de Nice.
«Depuis mon arrivée le 30 juin, on ne pouvait qu’avoir un sentiment de sécurité : présence massive et visible de policiers, gendarmes et militaires. Notamment, lors du match à Marseille entre la Pologne et le Portugal alors que la présence des forces de l’ordre était surréaliste», a-t-il constaté.
Ce n’est pas terminé…
Comme il l’explique lui-même, les problèmes économiques créent de nombreux laissés-pour-compte, majoritairement des jeunes issus de la banlieue; des jeunes en recherchent d’identité. Sans oublié le chômage en France qui est supérieur à 10%, mais qui culmine à plus de 25% chez les moins de 30 ans.
Par conséquent, ces jeunes semblent être des proies faciles pour les recruteurs fanatiques.
«Je crois que nous assisterons encore à beaucoup d’attentats en France et dans la plupart des pays qui vivent des fractures sociales importantes laissant toute la place à la recherche d’idéaux», prévoit M. Paulin.
«Peut-on dire qu’il y a un endroit sur terre qui nous garantisse une totale sécurité? Je ne le crois pas», a-t-il ajouté.
Ne pas céder à la peur
Depuis plus d’un an, l’Europe a été la cible de nombreuses attaques. En janvier 2015, 12 personnes ont été tuées à l’hebdomadaire Charlie Hebdo. En novembre de cette même année, la France a été victime de la pire attaque terroriste de son histoire alors que des kamikazes ont tué 130 personnes, en plus d’en blesser 350 dans la salle de concert du Bataclan. En mars 2016, à Bruxelles, trois attentats-suicides à la bombe ont eu lieu à l’aéroport de la capitale belge et 32 personnes sont décédées, en plus de 340 blessés. Le 28 juin, à Istanbul, trois kamikazes ont ouvert le feu à l’aéroport international avant de se faire exploser et ont tué 44 personnes en plus d’en blesser 238.
«Je lis les posts de mes amis français sur les réseaux sociaux et beaucoup ont peur, comme au lendemain de Charlie Hebdo ou des fusillades de novembre. Cependant, majoritairement on lit des appels à continuer les activités régulières et à ne pas annuler les festivités estivales. Céder à la peur et se terrer seraient de capituler face à ces fous.»