Deux actionnaires et une cuisine C-1 s’ajoutent à l’érablière Aux Petits Plaisirs

Les choses bougent et évoluent du côté de l’érablière Aux Petits Plaisirs de Warwick. Deux actionnaires viennent s’ajouter au duo fondateur de même qu’une cuisine C-1 qui pourra bénéficier à l’entreprise, mais aussi aux producteurs de la région qui souhaitent transformer leur viande.

Rencontrée sur les lieux où la cuisine C-1 prend de plus en plus forme, l’équipe de l’érablière est désormais formée bien sûr des initiateurs de l’entreprise, Marie-Ève Goyer et Frédéric Vincent, à qui se greffent depuis peu Olivier Vincent et Charles Poulin. Ils ne seront pas trop de quatre pour réaliser les nombreux projets à mettre en place dans les prochaines années. Pour ce qui est des nouveaux actionnaires, ils amènent des qualifications différentes puisqu’Olivier a été formé en production maraîchère alors que Charles a une expertise en élevage bovin. Les deux viennent ajouter leur savoir-faire à l’entreprise née en 2012.

Une cuisine collaborative

Parmi les projets d’expansion, il y a la mise en place de cette cuisine C-1 (permettant le travail des produits carnés) qui devrait être en fonction au mois d’avril au plus tard. L’investissement de 120 000 $ permet ainsi d’aménager, avec tous les équipements nécessaires, cette cuisine qui respecte les nombreux et stricts critères reliés à cette certification qui permettra de répondre aux besoins de transformation de l’entreprise, mais qui se veut également accessible aux autres producteurs dans un esprit collaboratif.

La cuisine, qui est dotée de trois salles froides et des outils adaptés, constitue un grand pas en avant pour l’expansion de l’érablière. Grâce à celle-ci, les propriétaires pourront augmenter le nombre et la quantité de produits concoctés sur place et procéder à la vente de ceux-ci dans d’autres marchés. D’ailleurs, la première chose qu’ils entendent faire dans la nouvelle cuisine, ce sont différentes déclinaisons de saucisses, des boulettes et ils verront à adapter leur production selon la demande des clients. 

Différents points de vente seront également développés pour le plus grand plaisir des gens qui connaissent déjà la qualité des produits. « Pour le moment, nous n’avons qu’un seul point de vente », a indiqué le nouvel actionnaire qui était auparavant employé, Olivier Vincent. 

Une suite logique

Il s’agit donc d’une suite logique pour faire grandir l’entreprise qui propose déjà, outre la production de sirop d’érable et de ses dérivés, différents produits alimentaires allant des pâtés aux ragoûts en passant par les saucisses, tout en maximisant le bâtiment du rang des Buttes. De plus, grâce à la salle de découpe intégrée, les utilisateurs auront un contrôle total des différentes coupes de viande, ce qui représente, au final, une économie de sous-traitance et de coûts par la même occasion, en plus d’offrir une plus-value aux consommateurs.

Tout a été repensé pour l’aménagement de ce nouvel espace qui pourra être loué à ceux qui en feront la demande. Il semble que dans la région, bien que différentes cuisines du genre soient en place, celles-ci sont souvent difficiles d’accès pour ceux qui souhaitent en faire la location, de manière récurrente ou sporadique. La cuisine d’Aux Petits Plaisirs viendra donc répondre à un besoin régional bien réel, comme le souligne Olivier en faisant faire le tour du propriétaire. « C’est logique d’avoir notre cuisine et d’aider les producteurs de la région », ajoute-t-il. Pour ce faire, une tarification sera établie et, selon la demande externe, il serait même possible de faire rouler la cuisine et ses équipements 24 heures par jour. 

Des projets

Frédéric Vincent et Marie-Ève Goyer, de leur côté, accueillent avec enthousiasme les deux nouveaux actionnaires, la relève comme le dit Frédéric, même s’il n’y a pas une grande différence d’âge entre les quatre. « Ces nouvelles ressources permettront de réaliser ce projet de cuisine, une suite logique pour diversifier les opérations et rapatrier une partie de la production externe », note-t-il.

C’est depuis 2016 qu’Aux Petits Plaisirs a commencé l’élevage de bovins et toutes les étapes de transformation avaient lieu ailleurs jusqu’à maintenant. Grâce à l’investissement, celles-ci reviendront dans l’entreprise. Il est aussi question de prendre de l’expansion du côté de l’élevage.

« Avec les nouveaux actionnaires, nous pourrons également organiser davantage d’activités, comme des repas champêtres qui sont de belles occasions pour vendre nos produits », ajoute Frédéric qui souhaite aussi faire vivre de belles expériences aux gens qui viennent visiter les lieux. 

Les repas de cabane à sucre sont déjà bien établis, tout comme la participation à la Balade gourmande automnale et plusieurs propriétaires de VR viennent y faire une halte au cours de la belle saison. Mais l’endroit pourrait s’ouvrir encore davantage, notamment grâce à la location de la salle pour différents événements. Une multitude de possibilités s’ouvrent ainsi Aux Petits Plaisirs et à son équipe qui, reposant sur des bases solides, envisage avec positivisme l’avenir. « Ce n’est pas la fin des investissements puisque nous voulons aussi, à terme, aménager et utiliser l’étage du bâtiment », annonce Frédéric.