Des services de sécurité incendie à regrouper?
VICTORIAVILLE. Il y a longtemps qu’on en parle et la question est «sensible», admet d’emblée le préfet de la MRC d’Arthabaska, Lionel Fréchette, parce que tout le monde veut garder les services dans sa cour. Le conseil des maires vient d’accepter que soit menée une étude de faisabilité sur un éventuel regroupement des services de sécurité incendie. Le maire de Warwick, Diego Scalzo, s’est empressé de préciser que l’étude pourrait analyser «différents scénarios», parlant de regroupements et de collaborations.
Ce que l’on vise, explique Lionel Fréchette, c’est à optimiser les services et à maximiser les ressources. Pas nécessairement pour économiser, mais pour offrir un meilleur service aux citoyens.
Actuellement, dit-il, sont problématiques le recrutement et le maintien des effectifs pompiers dans les petites communautés. Difficile, précise-t-il, de garder la motivation d’un pompier qui n’a qu’un feu à éteindre aux deux ans, donne comme exemple M. Fréchette, également maire de Sainte-Hélène-de-Chester.
Il dit qu’un regroupement créerait une belle «chimie» pour les pompiers qui pourraient participer à plus d’exercices et à des sorties réelles. Un pompier de Chesterville pourrait avoir envie d’aller donner un coup de main à ses collègues de Daveluyville, si les services étaient regroupés, dit encore M. Fréchette.
Le directeur général de la MRC, Frédérick Michaud, ajoute qu’en matière de sécurité incendie, les normes et les responsabilités créent de plus en plus de pressions sur les petites localités.
Il existe présentement près d’une dizaine de casernes de pompiers sur le territoire des 23 municipalités de la MRC d’Arthabaska, les municipalités ayant signé des ententes de services entre elles. Du poste de Saint-Louis-de-Blandford par exemple, les pompiers peuvent être appelés à intervenir sur le territoire de Saint-Rosaire, laquelle doit détenir des ententes avec d’autres casernes plus rapprochées de certaines portions de son territoire.
Dans la MRC de L’Érable, on a déjà créé une régie pour desservir neuf des 11 municipalités (sauf Princeville et Plessisville), les frontières ont été abolies et le paiement des services se fait au moyen d’une facture unique.
Plusieurs MRC au Québec auraient créé une régie dotée de stations satellites afin d’offrir une protection à l’ensemble du territoire. «À l’usage, dans la MRC d’Autray, on a réalisé, entre autres, qu’on avait fait des économies avec le recrutement d’un mécanicien pour s’occuper de l’entretien des véhicules», dit M. Michaud.
On attendra les résultats de l’étude de faisabilité pour décider quel type d’organisation (un regroupement ou des regroupements?) serait le plus efficace.
L’appel d’offres pour mener cette étude devrait être lancé au cours des prochains mois.
Les orthophotos
La Conférence régionale des élus (CRÉ) étant appelée à disparaître, il faudra qu’une MRC de la région prenne en charge le contrat à allouer pour les orthophos à prendre en avril.
On appelle «orthophotos» ces images prises du haut des airs et dont il faut corriger l’effet de distorsion pour les besoins de la cartographie. On estime à un peu plus de 37 000 $ ce travail à effectuer.