Des hommages et du silence à la mémoire de Sylvie Roy

La reprise de la session parlementaire de l’Assemblée nationale s’est amorcée avec des témoignages élogieux à l’endroit de la députée Sylvie Roy, décédée le 31 juillet dernier. Le premier ministre Philippe Couillard, le chef intérimaire du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, le chef de la CAQ, François Legault, l’un des porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir et la vice-présidente de l’Assemblée nationale Maryse Gaudreault ont pris la parole.

Des membres de la famille de Mme Roy, sa mère Monique Jacob, ses deux enfants, Estelle et Michel Croteau ainsi que sa sœur Nathalie étaient présentes pour accueillir les condoléances des parlementaires.

Le premier ministre a rappelé le parcours de la députée, depuis sa première élection dans Lotbinière en 2003. «S’adressant pour la première fois dans cette Chambre en juin 2003, elle avait exprimé toute la fierté de représenter les citoyens de Lotbinière et d’en être la première femme députée», a rappelé M Couillard. Sylvie Roy aura été aussi la première députée de la circonscription d’Arthabaska.

Il a salué sa détermination, son engagement notamment envers les «sans-voix», disant qu’elle était «proche de son monde». Il en a aussi parlé comme d’une femme aimante, engagée auprès des siens et protectrice des valeurs de justice.

Le péquiste Sylvain Gaudreault a également parlé du sens de la justice de la députée, elle qui était avocate de formation. La saine gestion des finances publiques se situait au cœur de son action politique, a-t-il ajouté.

«Pour les gens qu’elle représentait, elle n’était pas la députée d’Arthabaska, c’était tout simplement Sylvie. Dans sa circonscription, Sylvie Roy était celle que l’on saluait sur la rue comme une amie, celle à qui on pouvait faire confiance et qui n’hésitait jamais à défendre sa communauté sans compromis», a ajouté M. Gaudreault.

Le chef François Legault y est aussi allé de son hommage en disant qu’elle était «proche des gens», capable de savoir ce que le peuple pense.

Il a ajouté qu’elle était une femme très, très, très attachante et que même après qu’elle ait quitté la CAQ pour siéger comme députée indépendante, les échanges étaient restés cordiaux avec elle. De tous les députés de la CAQ, c’était elle qui se rendait le plus souvent dans son bureau pour jaser… invitant les autres députés à ne pas l’imiter.

«Nous n’avons pas encore commencé nos travaux que tu nous manques déjà Sylvie», a dit, pour sa part le député de Mercier, Amir Khadir. Il l’a dépeinte comme une mère qui faisait des miracles dans la cuisine, une avocate aguerrie, une femme politique habile, espiègle, intègre, une femme qui incarnait le féminisme.

Enfin la vice-présidente de l’Assemblée nationale, Maryse Gaudreault, a dit que la députée décédée à 51 ans avait marqué ses collègues notamment pour son entregent débordant qui savait s’attirer l’affection, l’estime et le respect. «Sa présence nous manquera tous», a-t-elle ajouté.

La députée de Hull a également rappelé que la députée se préoccupait de la place des femmes en politique. «Elle restera une des rares femmes à avoir mis au monde un enfant en cours de mandat… ce qui rendait sa fille Estelle aussi unique avait-elle souligné jusque devant la Chambre.»

Les parlementaires ont par la suite observé une minute de silence avant d’amorcer leurs travaux.