Des aînés hébergés à plus de 50 kilomètres de chez eux

HÉBERGEMENT. La création d’un seul établissement pour les régions Mauricie-Centre-du-Québec a entre autres eu pour effet de repousser les frontières des anciens territoires de CSSS, d’après Claude Audy, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN. «Et c’est ce qui fait en sorte qu’une douzaine de personnes âgées de la région de Victoriaville ont été transférées dans un centre d’hébergement de Saint-Célestin à 50 kilomètres de chez elles», déplore-t-il.

M. Audy dit que c’est lors des assemblées syndicales qu’il a entendu parler de cette consigne apparemment donnée aux travailleurs sociaux chargés de trouver un lit d’hébergement pour une personne âgée.

Auparavant, rappelle M. Audy, on respectait à peu près les limites du territoire d’un Centre de santé et de services sociaux (CSSS).

«Même qu’on se souvient que ça chicanait lorsqu’on déménageait des gens de Victoriaville dans L’Érable par exemple. Avec la fusion des établissements, les limites reculent… jusqu’à 70 kilomètres selon le mot d’ordre qui aurait été donné.»

La fusion des établissements couplée à la réduction progressive du nombre de lits d’hébergement aurait mené à cette situation.

Le porte-parole syndical se souvient de la fermeture du foyer de Kingsey Falls et du stress qu’avaient vécu les résidents. «De les isoler loin de chez eux et de les déménager par la suite aggravent leurs pertes cognitives.»

Avec la création, en avril, du Centre intégré universitaire de la santé et des services sociaux (CIUSSS), cette structure fusionnant tous les établissements de la Mauricie et du Centre-du-Québec, «on s’attendait à ce que cela entraîne une plus grande mobilité et plus de disponibilité pour le personnel. Voilà maintenant qu’on impose aussi cette mobilité aux usagers», commente Claude Audy.

On n’a pu obtenir d’entrevue du côté des autorités du CIUSSS.