Décès de Jeannot Picard : la CSD en deuil
«C’est avec regret que nous avons appris la mort de Jeannot Picard survenue le 22 octobre, à l’âge de 82 ans, au CHUS de Fleurimont. Pour la CSD, c’est un géant qui vient de s’éteindre», souligne le président de la CSD, François Vaudreuil.
Il a, entre autres, été vice-président du Syndicat national de l’amiante d’Asbestos inc., puis conseiller syndical et directeur professionnel de la Fédération démocratique de la métallurgie, des mines et des produits chimiques (CSD) avant de devenir secrétaire et trésorier de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD). Avec lui, c’est tout un pan de l’histoire syndicale non seulement de la région d’Asbestos, mais du Québec tout entier qui disparaît.
«Jeannot Picard était un grand syndicaliste, un homme de principes, de valeurs, mais aussi d’action. Il a toujours su faire preuve d’un leadership hors du commun, ce qui lui a valu l’estime et le respect des travailleuses et des travailleurs de la mine d’amiante. Il a mené une lutte sans merci pour améliorer leurs conditions de travail, surtout la santé et sécurité des mineurs. Il a connu la période faste de l’industrie, mais aussi son lent déclin, poursuit François Vaudreuil.
Les dernières années de sa vie active, il les a passées comme dirigeant de la CSD, assumant des fonctions de secrétaire trésorier de 1983 à 1989 et de trésorier de 1989 à 1991. «Il a eu à gérer la centrale dans une période difficile au lendemain de la crise du début des années 1980, une période aussi marquée par de nombreux conflits de travail. Mais il est toujours resté solide comme un roc, s’investissant sans compter dans l’accomplissement de ses mandats», souligne le président de la CSD.
Alors qu’il était vice-président de la centrale, François Vaudreuil a côtoyé pendant deux ans au bureau syndical Jeannot Picard, alors trésorier de la CSD. «C’était inspirant de travailler à ses côtés, tout un gars d’équipe qui donnait à chacun le goût de se surpasser, d’aller toujours plus loin et qui vous faisait confiance, vous épaulant quand vous aviez des dossiers difficiles à traiter», ajoute-t-il.
Tout au long de son cheminement, il a accordé une place prioritaire à la formation syndicale et il n’hésitait pas à en faire la promotion. «Ainsi, il voulait assurer une plus grande cohésion à l’action syndicale, développer l’autonomie des travailleurs afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées plutôt que d’être instrumentalisés», fait-il remarquer.
Si Jeannot Picard a été une figure de proue du syndicalisme, il s’est aussi impliqué avec la même détermination et le même engagement dans sa communauté, notamment au niveau du CLSC d’Asbestos.
«C’était un homme entier, hors du commun qui a servi de modèle, de guide à toute une génération, à qui il a donné le goût de partager le projet CSD. Plusieurs ont d’ailleurs suivi ses traces et choisi de militer à la CSD. Le mouvement syndical, la CSD en particulier, ne peuvent que rendre un hommage combien mérité à ce géant qui a toujours placé la primauté de la personne au sommet de ses préoccupations», de conclure François Vaudreuil.