Décalade : une expérience «hallucinante»
VICTORIAVILLE. «Hallucinant!», voilà le premier mot sorti de la bouche d’Olivier, un représentant de Cascades à Laval, peu de temps après avoir vécu la décalade, une descente verticale, face au sol. Il venait de descendre du toit de l’hôtel Quality Inn à Victoriaville.
«Au début, on dirait que tu ne veux pas te laisser aller, a-t-il raconté. Ton cerveau te dit : non! Tu vas tomber dans le vide. Mais une fois dedans, ça donne le sentiment d’être comme un astronaute.»
L’expérience génère beaucoup d’émotions, a-t-il confié. Mais il la recommande à tous.
Comme Olivier, près d’une quinzaine d’autres employés de Cascades provenant d’un peu partout en Amérique du Nord, ont refusé l’ascenseur de l’hôtel pour expérimenter la descente vertigineuse au moyen de câbles et de harnais.
Un exercice tenu dans un environnement tout à fait sécuritaire sous la supervision de membres du «Team heavy ride» qui en étaient à leur premier passage en sol victoriavillois.
L’équipe vient ainsi d’entreprendre son hyper tournée «Catch the sky» qui l’amènera un peu partout à travers le Québec.
«Il s’agit d’une tournée pour devenir près de nos émotions, et à apprendre de nos expériences», a expliqué l’un des fondateurs, Luc Maillette, aussi président de l’Association canadienne de décalade et de mountain-cross.
La décalade consiste à descendre des parois verticales de différents édifices ou structures, comme des ponts. «On le fait avec des écoles, des églises, des arénas, comme le Centre Bell ou le Colisée de Québec», a indiqué Luc Maillette.
La pratique de la décalade procure une sensation bien particulière. «Ça donne un peu l’impression d’être un cascadeur dans un film. Ça donne un peu le «feeling» d’être en apesanteur, d’être sur la lune, a-t-il imagé. Quand on descend, on a l’impression de voler au-dessus de notre nouveau plancher. C’est très fort pour l’imaginaire.»
La décalade, estime M. Maillette, constitue une activité différente de «tout ce qui existe sur la planète». «L’expérience, quand on a à se pencher dans le vide, consiste à trouver notre limite. Et chacun des participants la trouve. Se pencher dans le vide sur le coin d’un édifice.»
Des instructeurs expérimentés, précise Luc Maillette, amènent les participants à dépasser leur capacité. «Le but, en fait, c’est de ressortir plus fort qu’avant. Et le sentiment intérieur permettra aux gens, dans les premières journées qui suivent l’expérience, de prendre des décisions qui traînaient depuis longtemps.»
L’expérience de la décalade, assure Luc Maillette, génère des commentaires positifs. Les gens aiment. «On connaît une forte progression depuis quelques années. Quelque 85% des gens donnent une note de 12 sur 10 après avoir vécu la décalade», a-t-il soutenu.
L’activité s’adapte à plusieurs clientèles, des enfants de 4 ans jusqu’aux aînés de 78 ans. «Cela n’exige pas d’effort particulier, ni de puissance ou de résistance», a précisé Luc Maillette.
Et la sécurité est à son maximum. Depuis une quinzaine d’années, plus de 15 000 personnes en ont fait l’essai. Jamais aucune blessure. «Jamais aucun pansement», a-t-il assuré.
Le Team Heavy Ride, outre la décalade, propose différentes épreuves, des activités ultimes, mais non extrêmes. «Les activités extrêmes nécessitent des années d’expérience et les adeptes prennent des risques, ce qui fait que cela devient dangereux. Avec les activités ultimes, les participants vivent la même chose, sauf que tout se fait en sécurité avec un personnel qualifié», a expliqué Luc Maillette.
Son équipe a participé notamment à plusieurs émissions télévisées en plus de participer à différentes campagnes de financement.