De grandes ambitions pour la CDEVR
En présentant, mardi soir, sa toute première planification stratégique devant plus d’une centaine de personnes, notamment des élus, la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région (CDEVR) a aussi fait part de ses grandes ambitions : notamment faire de la région la capitale du développement durable et le premier territoire circulaire au pays.
Jusqu’ici, la CDEVR disposait de plan d’action annuel avec certains objectifs, mais elle ne s’était jamais dotée d’une planification stratégique. « Pourtant, il est important de savoir où on s’en va. Il n’y avait pas de vision », a observé le directeur général Frédérik Boisvert.
On a remédié à la situation avec cette planification stratégique 2023-2025. « La CDEVR au cours de son histoire a été un acteur majeur, une locomotive de l’économie. Notre ambition avec l’équipe actuelle est de renouer avec cette grande tradition et d’atteindre de nouveaux sommets. On a revu nos valeurs, notre vision, notre mission », a précisé le DG.
Ainsi, la Corporation vise à ce que la région devienne la capitale du développement durable, non seulement dans la région, mais sur la scène nationale. « Nous voulons être la référence par excellence en termes de développement économique et faire de Victoriaville et sa région le premier territoire circulaire au Canada. Nous voulons aussi jouer un rôle de propulseur de croissance forte et durable pour les entreprises », a exposé Frédérik Boisvert.
Des valeurs importantes ont été choisies pour guider la CDEVR qui souhaite
avoir de l’impact, demeurer toujours à la recherche des nouvelles tendances, être le plus pertinent possible et surtout faire une différence dans le milieu
« Nous tenons également à être audacieux pour l’économie de notre région. On ne lésinera pas pour accélérer la transition écologique et numérique. Il nous faut, de plus, être en synergie avec le milieu parce qu’on ne veut pas dupliquer ce qui existe déjà », a souligné le DG.
Quant aux quatre objectifs, ils concernent le déploiement de la Cité de l’innovation circulaire, l’expansion du nouveau secteur Main-d’œuvre et milieu de vie, le repreneuriat, un enjeu de l’heure partout dans le monde, pour pérenniser les fleurons régionaux et l’agrotourisme que la CDEVR considère comme une carte maîtresse dans le développement touristique.
« Ces quatre objectifs vont propulser notre MRC beaucoup plus haut beaucoup plus loin pour les trois prochaines années », a soutenu M. Boisvert.
La Cité
Agissant tel un animateur, le directeur général de la CDEVR a accueilli sur son plateau certains invités pour échanger avec eux.
Avec la directrice stratégie et partenariats de la Cité de l’innovation circulaire, Aurélie Licois, il l’a questionnée sur l’évolution du projet. « Le projet a avancé à la vitesse de l’éclair, a-t-elle signalé. Nous avons consulté des entreprises, on a une stratégie, un positionnement. Un modèle d’affaires est en train de se construire et on en est à développer des services. »
La Cité comprendra notamment un important Centre d’innovation mutualisé, un édifice de quelque 40 000 pieds carrés qui commandera un budget dépassant les 30 M $. « Il permettra d’attirer les talents et de répondre aux besoins des entreprises avec des espaces, des usines-pilotes, des laboratoires. L’idée c’est d’attirer des chercheurs et la clientèle étudiante autour de l’économie circulaire », a mentionné Mme Licois qui a fait partie d’une délégation victoriavilloise s’étant rendue récemment aux Pays-Bas, les champions mondiaux en économie circulaire, pour s’inspirer des meilleures pratiques. « Ça a été très inspirant », a-t-elle confié.
« On a eu de bons échanges en plus de nouer des partenariats et des relations stratégiques », a renchéri Frédérik Boisvert.
La soirée a aussi permis d’apprendre le regroupement de deux organisations. La Corporation de développement durable fusionne avec la Cité de l’innovation circulaire. « Tout sera consolidé en un même endroit et permettra d’être plus efficient dans les services à rendre et les programmes », a commenté Aurélie Licois.
Parc industriel régional : ça bouge
Le maire de Daveluyville, Mathieu Allard, a monté aussi sur la scène du Pavillon Arthabaska pour s’entretenir avec Frédérik Boisvert du Parc industriel régional du Grand Daveluyville, propriété de trois municipalités : Victoriaville, Daveluyville et Maddington Falls.
Ce parc, quasi-fantôme depuis une douzaine d’années, a été réactivé. « Tout comme moi, Antoine Tardif de Victoriaville voulait développer le parc. Il fallait qu’il se passe de quoi. On a rencontré toutes les entreprises ayant déjà acquis un terrain dans le passé. S’ils n’avaient pas de projets pour les 12 à 16 mois à venir, on a racheté leurs terrains. On a pu le faire grâce à la force que procure l’union des trois municipalités », a fait valoir le maire de Daveluyville.
Ce parc, en trois phases, se déploiera sur 10 millions de pieds carrés : 3 millions pour les deux premières phases et 4 millions pour la troisième. « On a 275 000 pieds carrés qui ont été vendus récemment. Une nouvelle industrie se construira au printemps 2024, a annoncé Mathieu Allard. D’ici la fin de l’année, l’objectif est que toute la phase un soit complète, toute vendue. Nous sommes très avancés. Et on a déjà entrepris des actions pour la seconde phase. »
Frédérik Boisvert a notamment parlé de centre de distribution et d’entreprises de haute technologie qui viendront s’y installer.
Ce développement majeur se traduira par des impacts importants pour Daveluyville, des retombées qui dépassent le parc industriel, a fait remarquer le maire. « C’est fou les efforts qu’on met dans le parc, a-t-il dit, mais il faut aussi se préparer à accueillir ces gens. On planche sur le développement résidentiel. Nous devons être prêts à développer notre ville de façon rapide. »
Les secteurs
La présentation a donné lieu aussi à une rétrospective des faits marquants de la dernière année dans les différents secteurs d’activités.
L’année 2022 a été marquée par la fusion de deux départements en un seul : Industries, commerces et services.
Dans ce secteur unifié, plus de 300 projets d’entreprises ont été accompagnés l’an passé et 2023 connaît, a-t-on dit, un départ lion avec de nombreuses demandes.
En matière de financement, avec les différents fonds gérés par la CDEVR, ce sont 54 dossiers qui ont été acceptés en 2022 pour un total de plus de 1,3 M $.
En agroalimentaire, en 2022, l’accompagnement s’est fait auprès de quelque 60 projets d’entreprises dans la région
En tourisme, 48 entreprises en 2022 ont bénéficié des services de l’équipe de Tourisme Victoriaville et sa région.
Plus de 4,5 M $ ont été investis l’année dernière pour proposer, renouveler ou développer de nouvelles infrastructures touristiques.
Avec le chef mentor François Gélinas, interrogé par Frédérik Boisvert, il a été question de ce « petit bijou » que constitue la cellule de mentorat qui, depuis ses tout débuts, a permis l’accompagnement de 230 entreprises.
Actuellement, la cellule compte 13 mentors actifs et 22 jumelages sont en cours. Une cellule en santé et en croissance, a-t-on précisé.
Le maire de Victoriaville et président de la CDEVR, Antoine Tardif, s’est dit véritablement enthousiaste à la suite de la présentation. « Je suis très enthousiasmé par rapport à l’avenir économique de notre région et par la qualité des individus qui composent la CDEVR. Nous sommes choyés de compter sur une aussi bonne équipe et chanceux d’avoir un DG exceptionnel, un homme rigoureux, rassembleur, axé sur les résultats, capable de travailler efficacement en équipe. Vraiment, c’est un immense plaisir de mettre des efforts au développement économique de notre région, car c’est ce développement qui rend possible tout ce qu’on peut offrir aux citoyens », a-t-il conclu.
Malgré son absence, le préfet de la MRC d’Arthabaska, Christian Côté a pu adresser son message par le truchement d’une vidéo, message dans lequel il a salué le travail et les efforts de l’équipe de la CDEVR et les bons résultats obtenus.