Dahlia Wrap emballe les mentors… et le public
Andrée-Anne Perreault et sa toute jeune entreprise d’écharpes de portage pour bébé Dahlia Wrap a littéralement emballé les «dragons» tant les mentors que l’auditoire du concours Dans l’œil du mentor. Elle a raflé le prix Coup de cœur du public, une valeur de 800 $ et recueilli 1450 $ du portefeuille des quatre mentors.
Orchestré pour la deuxième année consécutive par Julie Laroche de la Corporation de développement économique de Victoriaville et sa région, le concours offre à la fois un défi et une vitrine pour de jeunes entreprises.
À la Place 4213, devant un «jury» composé des mentors Johanne Allison, Serge Bourgeois, Yves Marchand et Antoine Baril ont défilé les propriétaires des quatre entreprises finalistes : Andrée-Anne Perrault de Dahlia Wrap, Éric St-Laurent de Services de transformation Kingsey Falls, Nataly Fréchete de Ma jolie boîte et Jean-Marc Lavoie de Produits DesBernier.
À elle seule, Dahlia Wrap a amassé un peu plus de la moitié des prix accordés ce soir-là, chacun des mentors disposant d’une enveloppe de 800 $. La jeune femme de 31 ans de Kingsey Falls a séduit par sa présentation, son dynamisme, par le potentiel de diversification et sa façon d’exploiter le marché en ligne.
L’enseignante en mathématiques – sa pédagogie lui sert bien, selon Yves Marchand – conçoit les modèles et les motifs de ses écharpes. Elle les fait tisser en Italie. Les opérations de coupe et de couture sont effectuées par des mains d’ici, celles, entre autres, des couturières de Confection Aventure à Warwick.
Dahlia Wrap est la seule entreprise québécoise à offrir ces écharpes tissées aux motifs Jacquard, Andrée-Anne Perreault s’étant éprise de ce mode de transport à la suite de la naissance de son deuxième enfant. L’émission Dans l’œil du dragon a été son aiguillon.
En un an, elle a vendu pour 220 000 $ de ses écharpes. Pas seulement au Québec, mais aussi en Europe. Dans la boîte de livraison de ses produits, elle prend la peine d’y déposer la lavande québécoise… et un bonbon à l’érable, ce qui ravirait les clientes françaises. Les tarifs douaniers étant ce qu’ils sont en Europe, elle est à explorer les possibilités de vendre dans l’Ouest canadien et aux États-Unis.
Le mentor Antoine Baril a souligné l’audace du commerce Dahlia Wrap n’exploitant que le marché en ligne, se propulsant par les réseaux sociaux, comme a dit la jeune femme.
Ma jolie boîte
C’est à l’autre entrepreneure, Nataly Fréchette, que les mentors ont accordé une somme totalisant 700 $.
Elle aussi ne vend que sur le Web «Ma jolie boîte» contenant soit des bas, soit des petites culottes pour dames. Les clientes s’abonnent pendant un an pour, chaque mois, recevoir par la poste leur boîte contenant bas ou culotte.
L’originalité de la mise en marché, la vision de la jeune femme qui cherche à s’améliorer, la personnalisation du produit ont valu à Ma jolie boîte de bons commentaires des mentors. Ils lui recommandent toutefois de diversifier ses produits.
Les Produits DesBernier
Jean-Marc Lavoie, nouveau propriétaire de l’entreprise de fabrication de saucisses Les Produits DesBernier a recueilli 650 $.
Il avait pris soin de donner aux mentors l’occasion de goûter ses produits, disant que la promotion constituait le nerf de la guerre pour son entreprise.
Présent dans une soixantaine de points de vente au Québec, M. Lavoie a de grandes ambitions pour son entreprise, visant à doubler ce nombre en un an. Comme son entreprise distribue elle-même ses produits, les mentors estiment qu’il s’agit d’un grand défi.
Antoine Baril a souligné que si, effectivement, les supermarchés font de plus en plus de place aux produits du terroir, le marché en expansion des saucisses (et des microbrasseries) finira par fermer la porte aux produits d’une autre région.
STK Services de transformation
Éric St-Laurent qui, avec Myriam Vallée, exploite l’entreprise STK Services de transformation Kingsey n’a finalement obtenu que 400 $ pour le projet qu’il a présenté.
Il semble qu’en cours de route, il ait décidé de présenter un autre projet, celui d’une table ergonomique pour permettre aux employés de manœuvrer plus facilement les boîtes.
Les mentors ont salué l’initiative visant à rendre le travail plus confortable, mais elle ne contribue pas nécessairement au développement de l’entreprise, trop tournée vers l’interne, a-t-on souligné.
«À la prochaine!», a dit Julie Laroche, laissant entendre qu’il y aurait éventuellement un troisième concours du genre.