Consigne élargie : le projet pilote est commencé
À Victoriaville, il est désormais possible d’apporter ses contenants au site de dépôt installé dans le stationnement de l’épicerie Métro et ainsi contribuer au projet pilote mis en place par l’Association québécoise de récupération de contenants de boissons (AQRBC).
C’est depuis le 26 octobre, et pour une période de six mois, que les installations sont disponibles. La population est donc encouragée à venir y déposer, dans les trois machines installées à cet effet, tous les contenants consignés (avec remboursement en présentant le reçu papier chez Métro), mais également les contenants de boisson prête à boire de 100 ml à 2 litres, en plastique, verre, métal, carton ou multicouches. Il s’agit en fait des bouteilles de vin et spiritueux, d’eau, les cartons de jus ou de lait, les contenants en plastique de jus, les canettes en aluminium non consignés actuellement. Pour ceux-ci, toutefois, pas de remboursement pour le moment puisque le montant de la consigne n’a pas été prélevé à l’achat. Il faut noter que les contenants de boisson de moins de 100 ml et de plus de 2 litres, ainsi que les pots ou bocaux en vitre, les conserves et contenants de lessive ne sont pas acceptés.
Le PDG de l’AQRBC, Normand Bisson, a indiqué en entretien téléphonique que le site de Victoriaville avait été choisi pour différentes raisons, dont le volume de contenants générés dans la région. « Aussi, nous travaillons avec Machinex de Plessisville », a-t-il ajouté. En effet, on voit bien sur les équipements installés le nom de l’entreprise de L’Érable.
Le projet pilote de Victoriaville (il y en a d’autres ailleurs au Québec) permettra, entre autres, de voir comment cet équipement va répondre à l’utilisation, mais également de déterminer à quel point il est utilisé. « Présentement, la consigne de contenants de boissons gazeuses et de bière représente 2,5 milliards de contenants », ajoute M. Bisson. Avec la nouvelle loi de la consigne élargie, qui entrera en vigueur à la fin de l’année 2023, le nombre augmentera à 4,5 milliards. Il faut donc trouver des moyens de les récupérer puisque les seuls dépôts dans les entrées de supermarchés ne suffiront alors plus.
Certains se demandent peut-être pourquoi prendre la peine d’aller porter ses contenants actuellement non consignés dans le dépôt prévu à cet effet, si aucune récompense monétaire n’y est associée et qu’il est plus simple de les déposer dans le bac vert de recyclage. À cela M. Bisson explique que le projet pilote veut tester le marché et qu’il est donc très utile, pour la politique à mettre en place, d’avoir les chiffres les plus représentatifs possible. En plus, une fois l’habitude prise de faire le tri de ses contenants, cela deviendra naturel et payant quand la consigne élargie sera en vigueur. « Il faut aussi dire que tous les contenants amenés au point de dépôt seront récupérés et recyclés à 100% », insiste-t-il.
Les installations, faciles à utiliser, sont constituées de trois machines, dont une accueille uniquement le verre. Le tout est installé dans une jolie petite construction à laquelle est jumelé un conteneur qui accueille ce qui est récupéré. C’est un employé du Métro, qui collabore au projet, qui s’occupe des installations.
L’expérience menée à Victoriaville sera bien documentée et permettra de déterminer si la façon de faire choisie pour ce site fonctionne bien. Ainsi, à l’AQRBC, on espère que les gens répondront à l’appel et participeront activement. « Nous savons que la population de Victoriaville a une conscience sociale élevée », termine M. Bisson.