Cohue pour le changement de pneus
C’est jeudi matin que le Centre de l’auto Fernand Leblanc de Victoriaville a accueilli ses premiers clients après la réouverture permise par le gouvernement du Québec. «C’est fou le téléphone ne dérougit pas», a indiqué le copropriétaire Guy Martin, responsable du département de la mécanique.
Hier (mercredi), il lui était impossible de répondre à tous les appels tellement il y en avait, pour des changements de pneus en majorité. Si bien qu’il a dû, à un moment, laisser la boîte vocale prendre le relais et il a retourné plusieurs appels un peu plus tard.
L’entreprise avait dû, comme les autres, fermer ses portes le 24 mars dernier à la demande du gouvernement du Québec. Il aurait pu recommencer à recevoir les clients mercredi sauf qu’il y avait du ménage à faire dans le garage. D’ailleurs, lors de l’entrevue, M. Martin venait de discuter, de loin, avec ses mécaniciens, leur faisant part des consignes à respecter pour que tout se déroule bien dans l’atelier mécanique. Ceux-ci s’apprêtaient à reprendre le boulot et semblaient bien heureux de le faire. D’ailleurs, de leur côté, chacun a son poste de travail défini ce qui facilite de beaucoup le respect du 2 mètres de distanciation sociale.
Du côté de l’accueil, l’espace est assez restreint, mais il y a quand même moyen de garder un éloignement sécuritaire. Lors de l’entrevue, un client avait même décidé d’attendre à l’extérieur. «Depuis que c’est commencé, on a changé les façons de faire. Il y a davantage de nettoyage de poignée de porte et on manipule les clés des véhicules différemment. On prend les précautions nécessaires», a expliqué le copropriétaire de l’endroit. Bien entendu, il y a de quoi se désinfecter les mains dès l’entrée. «Tout le monde est conscient de la situation et garde ses distances», ajoute-t-il.
Actuellement, les gens appellent surtout pour prendre rendez-vous. «En majorité, ils sont quand même assez patients de ce côté», fait-il remarquer. Avec une clientèle d’environ 400 clients, seulement pour les pneus, impossible de répondre à tous dans la même journée.
Jeudi matin, Guy Martin n’avait pas terminé de retourner tous les appels et son carnet de rendez-vous était rempli pour les trois prochaines semaines. «Ça va être un à la fois et je pense que la vie va changer. J’espère que les gens vont être un peu plus calmes et plus patients.»
Pendant l’arrêt de trois semaines, il s’est fait un devoir de venir sur place tous les jours pour voir s’il n’y avait pas d’appels urgents de clients. À quelques reprises, il a été cherché des véhicules et fourni une auto de courtoisie pour des clients inquiets de l’état de leur voiture, cela en respectant les mesures, il va sans dire.
Si l’atelier de mécanique a repris ses activités, ce n’est pas le cas de la vente d’autos et de la carrosserie. «L’inventaire gruge de l’argent. C’est ça qui est dramatique. La mécanique, c’est une partie de notre entreprise et si je n’ai que ça, je ne peux pas vivre. Faut que ça reparte plus que ça», confie-t-il en terminant.