Chercheurs et industriels… à une même table
VICTORIAVILLE. La «recherche collaborative», c’est, souvent, le chaînon manquant, celui qui permettrait d’atténuer les «incertitudes écologiques et économiques», a dit Mohammed Benyagoub du Consortium de recherche en innovations et en bioprocédés industriels au Québec, le CRIBIQ comme il est plus aisé de l’appeler.
M. Benyagoub a ainsi introduit, mardi matin, le colloque international du réseau Vertech… la nouvelle version de ce qui a été le réseau Sésame que préside le maire de Victoriaville, Alain Rayes.
Trois autres villes en font encore partie, Namur, Poitiers et Lafayette.
Le CRIBIQ est, avec les universités de Sherbrooke et de Trois-Rivières l’un des partenaires organisateurs de ce colloque devant réunir quelque 180 personnes au centre des congrès du Victorin mardi et mercredi.
On y traitera d’énergies vertes, de chimie durable, de véhicules de l’avenir, bref de solutions pour léguer une société plus saine aux générations futures, a souhaité le maire Rayes. Trop peu de politiciens, même au Canada, a-t-il précisé, se préoccupent d’environnement.
Dès 8 heures, mardi, un peu plus d’une centaine de participants en provenance du Québec, du Nouveau-Brunswick, d’Ontario, de Belgique et des trois villes faisant partie du réseau, se sont attablés en compagnie de doctorants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, élèves du prof Simon Barnabé de la Chaire de recherche industrielle en environnement et biotechnologie.
De voir ainsi, attablés, des étudiants, des chercheurs, des industriels et des élus réjouissait au plus haut point Martin Lessard, directeur général de la Ville de Victoriaville, un des membres du comité organisateur du colloque Vertech.
Il y a cinq ans, rappelle-t-il, on défiait les autorités municipales de Victoriaville de continuer d’aller plus loin en matière de développement durable et ainsi de conserver une longueur d’avance. «On nous demandait de quoi sera fait demain?»
Aux yeux de M. Lessard, qu’un colloque d’envergure internationale pour traiter, entre spécialistes, de questions environnementales constitue une illustration éloquente de ce qui peut se faire et se vivre à Victoriaville.
D’ailleurs, un des 65 projets de recherche collaborative piloté par le CRIBIQ (120 membres dont plus de la moitié, sont des entreprises) est mené à Victoriaville. Quatre entreprises, Sani Marc, Parmalat, Canlac et Gesterra participent à des expériences sur les microalgues avec trois centres de recherche. La présentation de ce projet de recherche figurait au menu du dîner-causerie de la première des deux journées du colloque Vertech.
Le colloque Vertech sera également le plateau d’un concours où l’on a appelé des collégiens et des universitaires du monde entier à projeter la ville de demain. Douze équipes ont soumis leurs concepts et la lauréate sera dévoilée mercredi soir lors d’un cocktail animé par le journaliste Jean-François Lépine.
L’équipe gagnante présentera de nouveau son projet le jeudi, cette fois, devant l’auditoire du Forum de développement durable.