Cétal s’implante à Victoriaville
L’entreprise Cétal, un organisme sans but lucratif ayant pour mission la création d’emplois de qualité pour les personnes vivant avec une limitation, ajoutera, en décembre, une troisième usine, cette fois à Victoriaville, dans des locaux loués de 3100 pieds carrés au 330, rue du Saguenay dans le parc industriel.
Cétal emploie actuellement quelque 160 employés dans ses deux usines de Laurier-Station.
«L’aménagement de l’usine à Victoriaville avec les équipements représente un investissement de plus de 250 000 $. L’ouverture de l’usine le 19 décembre créera 15 emplois, des travailleurs de la région déjà en emploi depuis un an et qui voyagent jusqu’à Laurier Station», précise le directeur général Stéphane Levac en entrevue téléphonique avec le www.lanouvelle.net.
Cétal installe à Victoriaville sa division du filage électrique. Mais l’entreprise propose aussi des services de sous-traitance industrielle principalement au niveau de l’ensachage et de la deuxième et troisième transformation du bois, notamment le montage de caissons de bois et de palettes de manutention.
«Nous créons un nouveau site de travail à Victoriaville en raison du besoin manifesté, depuis plusieurs années, par les services d’aide à l’emploi (SEMO) de la région et de la croissance de notre département du filage électrique», explique le directeur général.
Dans ce secteur, Cétal fabrique des harnais électriques pour des compagnies de transport comme Microbird, JL Leclerc, Exprolink et Labrie Environnement.
L’entreprise assemble aussi des harnais électriques spécialisés pour des unités de ventilation (la compagnie ALDES Canada à Saint-Léonard-d’Aston), pour des machines à café (Cafection) et des équipements spécialisés pour les hôpitaux (Franklin Empire).
Cétal dessert ainsi une clientèle québécoise, enregistre un chiffre d’affaires annuel de plus de quatre millions de dollars.
«La division du filage électrique génère un chiffre d’affaires annuel de 2,5 millions $. On prévoit que celui de l’usine de Victoriaville oscillera autour de 1,3 million», anticipe Stéphane Levac.
Les profits qu’elle engrange, Cétal les réinvestit dans le développement et l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnes avec limitations.
@ST:Plus de 35 ans d’existence
@R:Cétal a été fondée en octobre 1980, il y a maintenant 36 ans. Cette entreprise d’économie sociale crée des postes de travail et des emplois adaptés aux besoins spécifiques des personnes handicapées qui ne peuvent intégrer le marché du travail dans les conditions habituelles.
«Nous gérons tous les handicaps, les limitations, mais principalement des personnes qui ont toutes leurs capacités, mais qui éprouvent des problèmes de santé mentale. Ainsi, notre division filage électrique constitue un beau médium de travail», fait valoir M. Levac.
Cétal s’adapte à son personnel, aménage des horaires de travail respectant les capacités de chacun. «Au besoin, des rencontres avec les intervenants sociaux se font sur les heures de travail», souligne le directeur général.
Cétal, comme elle le fait à Laurier-Station, a aussi entrepris des démarches avec la Commission scolaire des Bois-Francs, «On veut permettre à nos employés de bénéficier d’une formation continue à raison de deux heures par semaine, une formation traitant différents aspects comme le savoir-être, la communication et l’hygiène», note Stéphane Levac.
L’entreprise, qui connaît au fil des ans une belle progression, envisage l’avenir avec optimisme. «Depuis 10 ans, on affiche une nette croissance», témoigne le directeur général qui entrevoit, d’ici deux, porter à 25 le nombre d’employés à Victoriaville.