«C’est un hommage à la vie»

Lorsqu’on lui demande pourquoi elle participera au Trophée Roses des sables en 2017, Edith Breton répond que «c’est un hommage à la vie. C’est un hommage à la survie». «Il y a toujours de l’espoir pour une personne, tant que tu es vivant», a complété son amie et coéquipière Marylou Comeau.

Ces deux femmes pensent ainsi, car chacune d’elle a passé à travers des moments difficiles au cours des dernières années. Edith a fait une dépression alors que Marylou a dû combattre le cancer du sang. Comme plusieurs femmes l’ont fait avant elles, elles voient cette aventure dans le désert comme une belle façon de se dépasser. «C’est l’ultime dépassement», a lancé Marylou. Edith est originaire d’Inverness et Marylou de Saint-Valère. La Belle et la Bête est le nom de leur équipe.

Tout est parti d’une conversation de corridor

Les deux femmes se connaissent depuis cinq ans, puisqu’elles travaillent ensemble chez Transport G.N à Sainte-Sophie d’Halifax.

Habituées de pratiquer la natation ensemble, c’est lors d’une banale conversation de vestiaire que l’idée de cette folle aventure a débuté.

«Marylou m’a demandé quels rêves je souhaitais accomplir. Je lui ai répondu de marcher la route de Compostelle et de participer au Trophée Rose… Je n’ai même pas eu le temps de terminer ma phrase qu’elle m’a dit que c’était également son rêve», a raconté Edith. Le soir même, Marylou appelait son amie pour lui dire qu’elle avait trouvé un jeep. «Je venais d’appuyer sur le piton on sans le savoir», a lancé Edith.

L’argent, le test ultime

Depuis un an déjà que les deux femmes ont commencé à recueillir les 25 000 $ requis afin de partir à l’automne 2017. Marylou a fait savoir que l’organisation du Trophée Rose des sables souhaitait que les participantes organisent des campagnes de financement au lieu qu’elles payent de leurs poches.

D’une part, cela aide à mousser la popularité de l’événement. D’autre part, ça permet aux équipes de solidifier les liens entre elles. Les deux femmes reconnaissent qu’il est difficile d’obtenir quelques dollars des différentes compagnies. «Les commanditaires veulent redonner dans la région et on comprend ça, mais c’est ce qui fait en sorte que c’est difficile», a constaté Edith. Les 25 000 $ qu’elles amassent sont redistribués à travers différentes organisations mondiales. Si elles réussissent à dépasser cette somme, elles verseront les surplus au Relais pour la vie de la MRC de L’Érable et à la Maison de fin de vie Marie-Pagé.