«C’est dans la cuisine»… et à Victo que ça s’est passé

C’est à Victoriaville et à l’occasion du 51e colloque annuel de l’Association des techniciens en prévention incendie du Québec (ATPIQ) qu’on a présenté, en primeur, les trois capsules vidéos qui seront diffusées par différents médias lors de la Semaine de prévention des incendies du 9 au 15 octobre. Les trois vidéos campent l’action dans la cuisine de Bob le chef… qu’instruit le chef Jean-Guy Ranger, du service de sécurité incendie de Longueuil. Le slogan «C’est dans la cuisine que ça se passe» ponctue la nouvelle campagne.

Présidant l’ATPIQ, le préventionniste Rudy Hamel et le chef de la division opérations du service de sécurité incendie de Victoriaville, Serge Carignan, ont expliqué que près de la moitié des incendies résidentiels prenaient naissance dans la cuisine.

Les feux dans les résidences représentent 30% de tous les incendies, a indiqué le chef Carignan, même s’ils ne sont pas ceux qui frappent l’imaginaire.

Outre les messages constamment répétés sur l’importance de disposer d’avertisseurs de fumée fonctionnels – 30% seulement le sont dans les résidences visitées par les pompiers de Victo -, les capsules réalisées avec la collaboration du ministère de la Sécurité publique donnent des trucs pratico-pratiques pour s’éviter des ennuis. Le jeu et la mise en scène sont rigolos, les conseils sont sérieux.

Une première à Victoriaville

Ainsi, pour la première fois, l’ATPIQ tenait son colloque de deux jours à Victoriaville, à l’hôtel Le Victorin.

Composée de 500 membres, l’Association regroupe des techniciens en prévention incendie oeuvrant dans les services de sécurité incendie, dans des établissements publics, des entreprises privées, des compagnies d’assurances. «On se trouve là où il y a des vies et des biens à protéger», a résumé le président.

Outre la trentaine d’exposants, 165 membres ont participé aux assises pour discuter de l’état de situation dans les domaines de l’alarme incendie, de l’assurance, des risques électriques, des séismes.

Rudy Hamel a précisé que cette année, l’Association s’était particulièrement attardée au rapport de l’illustre coroner Cyrille Delâge (décédé en mars dernier) à la suite de la tragédie à la résidence pour personnes âgées de L’Isle-Verte. Celui-ci avait notamment identifié des failles dans les compétences de ceux qui ont à gérer les alarmes.

15 000 $ pour les Grands Brûlés

Le colloque a également constitué l’occasion pour l’entreprise ReinoldMax de remettre un don de 15 000 $ à la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés.

Cette contribution a ceci de particulier qu’elle provient du fruit des ventes d’un produit extincteur pour lequel la compagnie de Longueuil a acquis les droits de distribution au Canada il y a deux ans. L’entreprise en a vendu 33 000 en une année… sans cannibaliser la vente des extincteurs traditionnels, a précisé Benoît Legault de ReinoldMax.

Vendu dans les quincailleries, l’aérosol en canette peut servir à éteindre un feu naissant, tout au moins à se frayer un chemin vers la sortie en cas d’incendie, a expliqué M. Legault. Il ne remplace pas l’extincteur traditionnel, parfois obligatoire dans certains établissements, ont prévenu… les préventionnistes.

D’ailleurs, les gens de l’ATPIQ répètent qu’avant d’entreprendre des manœuvres pour s’attaquer à un feu, il est toujours préférable d’appeler les pompiers.

Le colloque prenait fin vendredi soir avec la remise des prix Triangle.

Parlant de prix, le ministère de la Sécurité publique du Québec instituera des prix pour reconnaître l’acte de courage exceptionnel d’un pompier et l’apport de personnes ayant facilité le travail des pompiers.