Ça vient toujours nous chercher» – Yves Perron
Pour les anciens combattants, le jour du Souvenir est primordial. Cette journée est toujours empreinte d’émotions fortes.
Le sergent d’armes Yves Perron était l’un des anciens combattants présents lors de la cérémonie qui se déroulait dans les rues de Victoriaville pour le défilé se terminant au cénotaphe de la ville.
Pour lui et ses anciens frères d’armes, c’est toujours une journée spéciale. «Ça vient toujours nous chercher. Surtout quand on entend le nom de ceux qui sont morts au combat», dit-il avec une voix posée. Selon lui, la région compterait une vingtaine d’anciens soldats qui sont décédés sur le champ de bataille. «On a toujours une pensée pour leur famille», ajoute-t-il.
Celui qui a passé 27 ans dans les forces armées, dont une grande partie comme commandant de char d’assaut, a tenu à souligner le courage des soldats qui sont décédés lors des deux guerres mondiales en plus de ceux en Afghanistan et en Bosnie. «On a tendance à trop vite les oublier. Sans eux, on ne se serait pas rendu où nous sommes aujourd’hui. Il suffit de regarder ce qui se passe en Afghanistan : ils sont opprimés et vivent en période de guerre. En Amérique du Nord, on est libre en plus d’avoir un choix de penser. On n’aurait pas ça si ce n’était pas des anciens combattants qui ont protégé notre liberté.»
Notons que la semaine des vétérans se tient du 5 au 11 novembre et que la Légion royale canadienne filiale 86 Arthabaska compte 208 membres, dont une quarantaine d’anciens militaires.
Des coquelicots populaires
N’ayant pas de chiffres sous la main, M. Perron a constaté qu’au fil des ans, le coquelicot, symbole des anciens combattants, semblait très populaire auprès de la population victoriavilloise et des environs.
«On en voit beaucoup lorsqu’on se promène dans la rue. Il suffit d’une contribution volontaire pour s’en procurer, mais on peut voir des personnes donner 10 $ ou 20 $ pour en avoir», a-t-il constaté.
C’est en 1920 que des coquelicots fabriqués ont été vendus pour la première fois par une Française afin de recueillir des fonds pour venir en aide aux enfants orphelins de sa région dévastée par la guerre.