Budget de fonctionnement : le cap des 50 M $ franchi au Cégep

Pour la première fois de son histoire, le Cégep de Victoriaville voit son budget de fonctionnement franchir le cap des 50 M $ pour l’année 2023-2024.

Le directeur général Denis Deschamps en a fait mention, lundi soir, lors de la séance du conseil d’administration tout en annonçant un budget quasi équilibré avec un léger surplus dégagé de quelque 26 000 $.

« Ce cap des 50 M $ a beaucoup à voir avec tous les projets de développement menés au cours des dernières années, des développements réalisés dans nos centres collégiaux de transfert technologique et en formation continue. Et nos nouveaux programmes d’études ont aussi un impact important sur toute la masse salariale », a expliqué M. Deschamps.

Pour éviter un déficit important, le comité de direction et les gestionnaires se sont livrés, ces derniers mois, à une réflexion. Avec des hausses de revenus anticipées, notamment à la formation continue, et un travail d’optimisation dans plusieurs services, le surplus anticipé se situe à près de 26 000 $. « C’est un fin  mélange de hausses de revenus et de réduction des dépenses qui nous a permis d’en arriver à ces chiffres », a précisé Denis Deschamps.

Quant au surplus accumulé du fonds de fonctionnement, il se situe à 2 500 000 $. En considérant le déficit anticipé de 1 215 000 $ pour 2022-2023, le surplus devrait donc s’établir, en novembre, à 1 300 000 $.

Budget d’investissement 2023-2024

À la surprise des dirigeants du Cégep, le ministère de l’Enseignement supérieur a complètement changé sa philosophie en lien avec les budgets d’investissement, a signalé Denis Deschamps, ce qui se traduit par un impact important.

Se basant sur ce qui était accordé bon an mal an, on anticipait un montant de 2 745 000 $. « Or, on obtient plutôt 1 224 000 $, ce qui représente un manque à gagner de 1 520 000 $ par rapport à nos prévisions », a indiqué le directeur général.

Malgré tout, la direction du Cégep maintient le cap, du moins pour le moment.  « Comme nous sommes déjà engagés avec des projets importants, on souhaite aller de l’avant avec l’entièreté de ce qu’on avait prévu au budget d’immobilisations 2023-2024. Ce qui fait que notre manque à gagner, nous allons le puiser dans notre fonds de prévoyance actuel de 2 100 000 $. Oui, c’est une ponction importante, mais pour en avoir discuté, de nombreux collèges ont pris la même décision que nous », a fait savoir Denis Deschamps, ajoutant que la façon de faire du ministère a pris tout le monde par surprise dans le réseau.

Le secrétaire général François St-Cyr n’a cependant pas exclu une révision des priorités à l’automne et la possibilité de désengager des argents en retravaillant la planification immobilière. Mais pour l’instant, le Cégep poursuit avec ce qui est autorisé. 

Un programme autorisé, un autre en attente

Tel qu’annoncé au début juin par communiqué, le Cégep de Victoriaville verra sa carte de programmes élargie à l’automne 2024 en dispensant le programme Techniques de travail social.

La directrice des études Chantal Dufresne a rappelé « cette bonne nouvelle » aux membres du conseil d’administration. « Le ministère nous autorise une cohorte de 36 étudiants, donc une par année. Un financement est aussi accordé pour l’achat d’équipements et pour les espaces. D’ailleurs, nous sommes présentement en réflexion sur la gestion des espaces. On travaille avec les coordinations et les départements pour les impliquer dans la réflexion », a-t-elle expliqué.

Quant au programme Technologie du génie civil que souhaite aussi ajouter le Cégep à son offre, les dirigeants demeurent en mode attente. « Le ministère nous a simplement fait savoir qu’il en était à effectuer des analyses complémentaires au niveau d’une pression sur les infrastructures », a confié la directrice des études.

« Dans ces deux cas, il s’agit de programmes régionaux, ce qui fait que le Cégep de Victoriaville serait le seul à pouvoir les dispenser au Centre-du-Québec », a ajouté Denis Deschamps, tout en notant que la nouvelle sur l’obtention du programme en travail social réjouit déjà de nombreux partenaires, notamment le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du Québec (CIUSSS MCQ)