«Bientôt» le scrutin… et l’agrandissement de l’hôpital
«Bientôt!», a répondu en souriant le premier ministre Philippe Couillard aux deux questions qui taraudent bien du monde dans la circonscription d’Arthabaska. Celles portant sur la date d’élections partielles (dans quatre circonscriptions) et sur le feu vert à donner au projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.
Le premier ministre du Québec s’est attardé chez Armatures Bois-Francs jeudi après-midi en compagnie de Luc Dastous son candidat dans Arthabaska.
L’ex-député de Richmond Yvon Vallières a également participé à cette visite guidée par les industriels Éric Bernier et François Vallières.
Lors de la mêlée de presse suivant la visite, le premier ministre a indiqué que, à partir de maintenant, cela ne prenait pas la «tête à Papineau pour savoir où on s’en va» après que les journalistes lui aient soufflé la date du 5 décembre. «Je vous laisse faire vos suppositions», a-t-il dit.
Aux questions portant sur le projet d’agrandissement de l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska, Philippe Couillard a lui-même rappelé qu’il en avait pris l’engagement lors de la campagne électorale de 2014. «Je sais que c’est important pour tout le monde et il y aura une annonce très bientôt», a indiqué le premier ministre, ajoutant que c’est le ministre Barrette qui viendrait en faire lui-même l’annonce. Et, évidemment, a-t-il précisé, une telle annonce ne peut être faite lors d’une campagne électorale.
Le candidat Dastous
De son porte-bannière dans Arthabaska, Luc Dastous, le chef libéral a répliqué qu’il ne «pouvait rêver meilleure candidature» lorsqu’on lui a fait remarquer que le candidat avait perdu au scrutin de 2014.
«Il faisait face à une adversaire importante», a poursuivi M. Couillard, parlant de la députée Sylvie Roy que les gens aimaient beaucoup et que «nous-mêmes on aimait beaucoup».
En se ralliant les gens de l’équipe de Mme Roy, le conseiller stratégique Éric Vachon et l’adjointe Salma Chouaieb, le candidat Luc Dastous démontre qu’il a la capacité de ralliement, un ralliement «significatif» aux yeux du premier ministre, un «facteur de validation» quant à la qualité du candidat. D’ailleurs, a-t-il dit, malgré sa défaite en 2014, M. Dastous est resté engagé dans l’association libérale et dans la communauté.
«Je fais les choses différemment», a répondu Luc Dastous lorsque le www.lanouvelle.net lui a demandé s’il avait amorcé sa campagne, son adversaire caquiste (Éric Lefebvre) ayant ouvert son local et présenté son équipe. «On est prêts», a dit le candidat libéral, travaillant déjà «sur le terrain».
Armatures Bois-Francs
De l’entreprise Armatures Bois-Francs, le premier ministre a dit qu’elle était «impressionnante» tant par son histoire que par ses travaux. Elle est présente dans le chantier d’agrandissement de l’Assemblée nationale, a-t-il souligné, ainsi que dans le chantier de l’échangeur Turcot.
Il avait demandé à ce qu’on le pilote dans une entreprise qui réussit bien. Armatures Bois-Francs fait des affaires au Québec, mais aussi en Ontario.
Le président-directeur général Éric Bernier a indiqué que c’était une chance d’avoir pu accueillir le premier ministre. Il a profité de la rencontre avec M. Couillard pour discuter entre autres des difficultés qu’ont désormais les entrepreneurs en construction à se faire payer pour des chantiers gouvernementaux et cela depuis la Commission Charbonneau. «C’est un long processus.»
Éric Bernier a répondu que tous les partis politiques étaient bienvenus chez Armatures Bois-Francs et a répété que d’accueillir un candidat ne constituait pas un appui, mais une «chance».
La question se posait alors qu’au scrutin fédéral de 2008, M. Bernier avait donné publiquement son appui à Éric Lefebvre, alors candidat conservateur.