25 000 baladeurs gourmands auraient dépensé plus d’un million $

Le bilan reste encore préliminaire à ce moment-ci. Selon les estimations, la récente Balade gourmande aurait accueilli 25 095 visiteurs uniques. Et, toujours selon la vingtaine des 41 producteurs sondés, l’activité aurait généré des ventes d’un peu plus de 1 million $. «25 000 personnes qui achètent pour plus d’un million $ en 28 heures, c’est une bonne épicerie!», a déclaré Alain Provençal, trésorier de la Balade gourmande.

En compagnie de Joliane Delisle, directrice adjointe, M. Provençal a ainsi livré les premières statistiques de la 17e Balade gourmande s’étant tenue les 1, 2, 8 et 9 octobre.

Même si seulement la moitié des producteurs ont livré leur bilan, après 17 ans, l’organisation est à même d’extrapoler les résultats finaux, a indiqué M. Provençal.

On s’attend ainsi à une augmentation tant de l’achalandage (près de 4%) et à franchir le seuil du million $ pour ce qui concerne les ventes, représentant une hausse de 15% par rapport à la Balade 2015.

Cette année, à travers cinq circuits, 41 entreprises agroalimentaires et sept marchés accueillaient les visiteurs. M. Provençal a bien envie d’avancer que la Balade est le plus grand marché à ciel ouvert au Québec et qu’il s’agit d’un filon qu’on n’a pas fini de développer.

La Balade attire de plus en plus de gens, une clientèle régionale à 56%, touristique à 44 %, celle-là provenant d’une quarantaine de villes du Québec.

«Les gens aiment la Balade, a poursuivi M. Provençal, parlant d’une ruée vers le terroir de notre territoire. Il parle de l’activité comme du «show» des producteurs transformateurs qui animent, accueillent, expliquent, font goûter leurs produits.

Dans certains cas, admet-il, certains sont victimes de leur succès avec de longues files d’attente. «Les producteurs sont conscients de cela et on les sensibilise.» Dans certains sites, on ajoute des caisses, on anime avec clown et mascotte, de la musique, on érige un chapiteau.

Cette année, d’ailleurs, Dame Nature a favorisé la Balade, par un temps pas toujours ensoleillé, un peu nuageux, mais chaud, a fait remarquer Joliane Delisle.

Des soucis

Malgré le succès de l’activité, Alain Provençal soutient que l’organisation ne doit pas s’asseoir sur ses lauriers. On doit bonifier et améliorer l’activité et profiter de ce plaisir qu’ont les gens d’aller à la rencontre des producteurs.

Cette année, particulièrement, avec, de surcroît, la tenue simultanée de plusieurs autres activités sur le «terroir», M. Provençal estime qu’il faut se soucier encore plus de la sécurité routière. Il dit que ce souci, la Balade l’a déjà à l’esprit lorsqu’elle dessine ses circuits, évitant la traverse de grosses artères comme la 116. La signalisation est d’une importance déterminante, a-t-il dit.

Il y a eu quelques accidents au cours de ces fins de semaine, pas tous liés à la Balade a-t-il signalé, mais l’affluence de 8000 à 10 000 voitures de plus sur nos routes nécessite qu’on se préoccupe de sécurité. Cette année, les policiers de la Sûreté du Québec étaient présents au mont Arthabaska pour inviter les baladeurs à la prudence, ce qui était une bonne chose, a souligné le trésorier de l’organisation.

Enfin, parce que les commandites et les subventions ne doivent jamais être tenues pour acquises, l’organisation devra trouver les moyens d’augmenter son autofinancement. La vente de la carte Avantages – procurant des rabais chez les producteurs – ne contribue encore que pour 6% du budget de quelque 165 000 $ de l’activité (1400 cartes vendues). «Il faudrait viser au moins 15%», souligne le trésorier.

L’équipe organisatrice de la Balade, également de l’activité Fromages Bouffe et Tradition, a perdu sa directrice générale à deux semaines de l’activité, Marilyne Beaudoin partie à Québec relever un autre défi. L’organisation vient de lancer un appel de candidatures pour la remplacer.