Ville et Paroisse de Plessisville : vers un regroupement le 1er janvier 2024

Tous les astres semblent s’aligner pour un regroupement entre la Ville et la Paroisse de Plessisville le 1er janvier 2024.
 

La Ville et la Paroisse ont rendu publique l’étude d’opportunité d’un regroupement réalisée conjointement avec l’aide technique du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Pour les maires Jean-François Labbé, de la Paroisse, et Pierre Fortier, de la Ville, l’étude vient confirmer que le regroupement des deux entités serait bénéfique pour l’ensemble de la population.

Selon ce qui se dégage de l’étude, un regroupement favoriserait des économies minimales annuelles récurrentes de l’ordre de 280 000 $. « Il s’agit d’un budget très conservateur qui ne tient pas compte d’une optimisation de nos services », précise M. Labbé.

De plus, le gouvernement verserait une subvention de 954 900 $ sur cinq ans pour servir à payer les dépenses reliées au regroupement (harmonisation des règlements et des taux de taxation, unification des rôles d’évaluation, etc.).

Par ailleurs, une harmonisation des taux de la taxation serait prévue sur une période de trois, cinq ou huit ans, qui reste à déterminer, pour tous les secteurs (résidentiel, commercial, industriel et agricole).

En plus de mener à des économies sur le plan administratif annuellement, l’étude conclut également que l’union des deux entités municipales permettrait un meilleur contrôle des taux de taxation entraînant une meilleure équité au sein de la communauté. Le développement des terrains disponibles en Paroisse, combiné à l’utilisation des infrastructures de la Ville, créerait également une nouvelle richesse foncière profitable à l’ensemble des contribuables.

Pour ce qui est de la dette, chaque Municipalité continuerait d’assumer sa part jusqu’à son élimination.

 

Plus qu’une question monétaire

 

Le regroupement est également plus qu’une question monétaire selon M. Fortier. « Bien entendu, les économies d’échelle sont intéressantes, mais le plus important est de pouvoir unir nos forces pour maintenir notre qualité de services dispensés à nos citoyens et pour répondre aux attentes de notre population qui elle, se définit déjà comme une seule et même collectivité plessisvilloise. »

Pour le maire de la Paroisse, l’étude vient mettre la table pour une discussion franche et ouverte : « Les deux conseils et les administrations municipales ont travaillé d’égal à égal, dans une collaboration historique, afin d’évaluer les impacts d’un regroupement. Or, les conclusions démontrent clairement qu’on en ressortirait gagnants d’un côté comme de l’autre. Nous pouvons enfin tourner la page face aux mésententes contre-productives pour nous concentrer sur le développement d’une nouvelle municipalité. Et c’est exactement ce que nous nous étions engagés à faire, Pierre et moi, lors des élections en 2021. »

Effectivement, les responsabilités de plus en plus importantes imposées aux municipalités ramènent au premier plan l’importance d’une municipalité forte pour Pierre Fortier : « D’un côté comme de l’autre, nos budgets sont mis sous forte pression en raison de nos obligations en matière de loisir, de voirie et d’environnement pour ne nommer que ceux-là. Si nous voulons continuer à offrir une qualité de services aux citoyens, nous devons nous unir. »

D’une seule voix, les deux maires ont rappelé toute l’importance du regroupement dans le déploiement de la Vision régionale d’avenir présentée à l’automne 2022. La combinaison des infrastructures de la Ville et des terrains zonés blancs de la Paroisse offre une opportunité qui profitera à l’ensemble de la population.

 

Les élus ne souhaitent pas de référendum

 

Les deux conseils élus démocratiquement sont en faveur unanimement d’un regroupement et ne souhaitent pas de référendum. Ils espèrent pouvoir répondre à toutes les questions et incertitudes de leurs citoyens. « Tous les chiffres et autres informations, dont l’étude du MAMH, sont disponibles au ensembleplessisville.info. Cela nous permettra d’avoir de franches et transparentes réflexions avec nos citoyens. Nous avons eu un mandat clair de la population pendant la dernière campagne électorale. Depuis le début de nos mandats respectifs, nous avons échangé sereinement sur le sujet, tout comme s’apprêtent à le faire nos populations respectives », a mentionné le maire Labbé.

« C’est la ministre qui décidera s’il y a un référendum à faire ou non. Elle pourra aussi faire appel à la Commission municipale du Québec (CMQ). De notre côté, notre plan de match consiste à déposer, après avoir entendu les gens, toutes nos demandes dans un décret auprès de la ministre au mois d’août pour qu’elle l’entérine », d’ajouter le maire Labbé.

Un conseil municipal transitoire serait formé à l’acceptation du décret de la ministre le 1er janvier 2024 jusqu’à l’élection générale de novembre 2025.

Les maires terminent en lançant un appel senti à la population : « Prenez connaissance de l’étude et venez à l’une des deux séances d’information et de consultations prévues, soit le mercredi 29 mars à 19 h à la polyvalente La Samare ou le samedi 29 avril à 10 h au Motel le Phare. Les deux comités de travail ainsi que le MAMH seront sur place pour entendre les commentaires et répondre aux questions. »

Les citoyens sont également invités à aller rencontrer et poser leurs questions aux élus de la Ville et de la Paroisse lors des séances du conseil. Le calendrier des séances peut être consulté par l’entremise de la page web au ensembleplessisville.info.