Véronique Hivon souhaite un débat sur le suicide assisté

La députée et ex-ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la Jeunesse, Véronique Hivon, souhaite qu’un débat sur le suicide assisté soit lancé le plus rapidement possible.

C’est le jugement rendu récemment permettant à Pierre Mayence, un homme de 42 ans paralysé des pieds jusqu’au cou depuis 4 ans, de jeûner jusqu’à ce que mort s’ensuive qui a incité la politicienne à demander ce débat.

En entrevue avec La Presse, Véronique Hivon, qui a porté le projet de loi qui permettra de «mourir dans la dignité», a spécifié que ce dernier, qui a été adopté en juin et qui entrera en vigueur l’an prochain, offrira le recours au suicide assisté à des patients atteints d’une maladie incurable qui engendre des souffrances «exceptionnelles» et qui sont en fin de vie.

La députée a rappelé que le projet de loi ne tient pas compte des personnes qui font face à un handicap important. Il stipule toutefois que tout patient peut légalement refuser un traitement. Elle souligne que la marge de manœuvre est assez mince puisque même si la santé relève du provincial, le Code criminel, lui, relève du fédéral et qu’il est important d’éviter les conflits de compétences.

«On parle de personnes qui sont malades et en fin de vie, étant donné que notre compétence, elle est en santé, a réitéré la députée. Si on parle d’une personne qui a un handicap, mais qui n’est pas malade – qui n’est pas en fin de vie -, ce n’est pas un cas qui est compris», a-t-elle confié à La Presse.