Urgence de Fortierville : la mairesse sollicite l’appui de la MRC

Le service d’urgence du CLSC de Fortierville devra retrancher quatre heures de service chaque jour dès le 1er juin. À partir de cette date, l’urgence fermera ses portes dès 20 h plutôt que minuit. La mairesse de Fortierville, Julie Pressé, demande l’appui de la MRC de Bécancour pour résoudre le problème.

Alors que le CLSC de Fortierville offrait un service d’urgence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 depuis plusieurs décennies, la Municipalité s’était pliée aux demandes du CIUSSS MCQ et en février 2020, elle a réduit ses heures d’ouverture, n’ouvrant ainsi les portes que 16 heures par jour, soit de 8 h à minuit.

Cependant, conséquence méconnue alors par la Municipalité, ne plus être un service 24 heures enlevait le droit au CLSC de faire appel à des médecins dépanneurs, service qui vise à soutenir le manque d’effectif médical dans une installation.

« Il y a cinq médecins qui sont partis dans la dernière année pour diverses raisons et on se ramasse avec beaucoup de trous à combler dans l’horaire cet été, mais on ne peut pas combler les heures, car on n’a plus accès aux médecins dépanneurs », déplore la mairesse de Fortierville, Julie Pressé.

« On ne peut pas se permettre d’attendre que ça change en septembre, parce que les médecins dépanneurs sont déjà en train de combler leur horaire pour le début de l’automne », poursuit la mairesse, prête à tout pour se faire entendre par les instances gouvernementales.

« Ça touche tout le monde. Pas seulement Fortierville, mais également les municipalités environnantes. C’est le CLSC et l’urgence de toute une région. Il faut qu’on fasse front commun « , a-t-elle lancé en séance du conseil de la MRC de Bécancour, mercredi.

« C’est un service qui est important et qu’on veut garder. J’appréhende que les médecins restants s’épuisent et quittent l’urgence également. Il faut qu’on envoie un message clair : qu’on apprécie le travail que les gens sur le terrain font et qu’on va tout faire pour les garder chez nous, et il faut que cette loi change », insiste Mme Pressé.

La MRC a adopté une résolution qu’elle fera notamment parvenir au député Donald Martel et au premier ministre François Legault.