Une réflexion s’amorce pour l’aménagement d’un parc éolien

Mercredi soir, lors de la réunion des élus, la MRC d’Arthabaska a manifesté son intérêt pour l’aménagement d’un parc éolien dans cinq municipalités du territoire, soit Saint-Albert, Sainte-Elizabeth-de-Warwick, Sainte-Séraphine, Victoriaville et Warwick.

Comme le préfet Christian Côté l’a mentionné, le projet en est à ses débuts et a été initié par l’entreprise dont le siège social est à Kingsey Falls, Boralex. Celle-ci envisage ainsi la mise en place de 30 à 40 éoliennes sur le territoire, un investissement allant jusqu’à un milliard $.

Mais avant toute chose, il faut faire une étude de vent pour voir si le potentiel est suffisant. « Hydro-Québec, dans quelques années, va augmenter de 50% sa production et favorise vraiment les projets éoliens », a ajouté le préfet. Ainsi, dans une MRC qui a des valeurs de développement durable, l’initiative est remplie de sens.

Et pour ceux qui s’inquiètent que ce projet, qui en est encore à ses balbutiements rappelons-le, ne tourne mal comme dans certaines MRC voisines, M. Côté indique que Boralex prévoit des distances à respecter de 800 mètres (des maisons) plutôt que les 450 mètres prévus par la loi. Et puis, comme l’explique le préfet, les éoliennes seraient installées sur des terres agricoles. En ce qui concerne les compensations, elles devraient aller au propriétaire de la terre où sera installé l’équipement, au voisinage, à la municipalité et à la MRC, comme l’indique encore Christian Côté.

Comme dans d’autres projets semblables réalisés dans la province, les élus de la MRC envisagent une éventuelle prise de participation afin de maximiser les retombées économiques dans la région. La MRC sera appuyée dans toute cette démarche par la Fédération québécoise des municipalités (FQM).

Boralex, dans un communiqué, indique que le potentiel éolien des municipalités visées serait de 200 à 400 MW, ce qui représente un maximum de 80 éoliennes.  L’avantage de la région dans ce projet est la proximité des lignes de transmission qui sont déjà en place. « Il y aura peut-être moins de profitabilité en vent, mais moins de coûts en transport, ce qui est tout aussi payant » souligne M. Côté.

L’entreprise indique également que jusqu’à 500 travailleurs pourraient être mobilisés pendant la construction et une quinzaine d’emplois permanents pourraient être créés pour l’opération du site.

Il s’agit donc du début d’un long processus qui implique également une consultation publique. En effet, deux premières rencontres sont déjà prévues pour le 13 juillet, de 16 à 21 h au Centre communautaire de Sainte-Séraphine et le 14 juillet, de 16 à 21 h encore, à la Salle du Canton de Warwick.

« La FQM recommande beaucoup d’embarquer dans ce genre de projets qui permet des revenus autres que la taxation. Moi je me dis que c’est de l’énergie propre », termine le préfet.