Une Nuit et du cœur pour les sans-abri

VICTORIAVILLE. Avec la collaboration de Répit Jeunesse et du groupe Solidarité Jeunesse, l’Auberge du cœur Maison Raymond-Roy se relance, pour une 18e année, dans l’organisation d’une Nuit des sans-abri, moment de partage et de solidarité, comme l’a résumé Annie Loichot de la Maison Raymlond-Roy.

Le vendredi 17 octobre, beau temps, mauvais temps, on érigera un chapiteau dans le stationnement Saint-Louis, tout près de la Vélogare, le site habituel (stationnement De Bigarré) étant accaparé par le chantier de construction du lieu de diffusion culturelle.

À 18 heures, le public est convié à participer à l’activité, pour quelques heures ou pour la nuit, puisque le chapiteau sera animé jusqu’à 6 heures le lendemain matin.

D’abord, de Solidarité jeunesse, Katherine McRae a expliqué que s’ébranlerait une marche de sensibilisation d’une trentaine de minutes, partant du stationnement Saint-Louis. Elle souhaiterait bien que quelques dizaines de jeunes se joignent à la Marche, une occasion pour eux de se sensibiliser à la cause des itinérants.

Par la suite, la députée Sylvie Roy, le député André Bellavance et le conseiller municipal Patrick Paulin et des porte-parole du monde communautaire seront invités à prendre la parole.

Intervenant à la Maison Raymond-Roy, Danny Baril a présenté les revendications portées depuis plusieurs années pour lutter contre l’itinérance.

Une politique a été adoptée, mais on ne sait pas ce que le nouveau gouvernement du Québec en fera, a-t-il expliqué. Les coupes effectuées dans certains budgets, comme à la Solidarité sociale et dans des programmes du Carrefour jeunesse emploi, compliquent l’atteinte des six objectifs énoncés dans la politique.

Et ce n’est pas seulement en procurant un logement à un itinérant qu’on l’aidera à reprendre confiance et à lui donner des compétences, a poursuivi l’intervenant, parlant du flashing look que se donne le gouvernement fédéral avec son programme Logement d’abord.

Les sans-abri du cœur

Le phénomène de l’itinérance va croissant, affirme Annie Loichot et de plus en plus de municipalités le reconnaissent. Il y a cinq ans, la Nuit s’organisait dans 25 villes québécoises. Cette année, elle se tient dans plus de 32, a mentionné Mme Loichot.

À ceux qui lui font remarquer qu’on ne voit pas d’itinérant affalé sur un banc de parc à Victoriaville, elle répond qu’il existe toutefois des sans-abri du cœur, des gens qui, à la suite d’une perte d’emploi, d’une rupture familiale ou amoureuse, squattent d’un lieu à un autre. Elle désigne aussi les sans-abri du cœur ces gens qui, sans réseau significatif, vivent de la détresse. Ces gens-là profitent parfois de la Nuit des sans-abri pour aller chercher un peu de réconfort.

Après les prises de parole, toute la Nuit, pour se réchauffer, le corps, le cœur et l’âme, il y aura des activités d’animation, qu’a présentées, en partie, Catherine Champagne, travailleuse de rue chez Répit Jeunesse.

Six objectifs pour luttrer contre l’itinérance

Le droit de cité

Le droit à un revenu décent

Le droit au logement

Le droit à l’éducation

Le droit à la santé

Le droit d’accéder à un réseau d’aide et de solidarité