Un Victoriavillois d’origine honoré d’un Prix du Québec

VICTORIAVILLE. Un réputé criminologue, Marc Le Blanc, originaire de Victoriaville, obtient le Prix Léon-Gérin 2014 en sciences humaines et sociales pour son travail ayant mené à la création d’un modèle distinctif au Québec en matière d’intervention auprès des jeunes judiciarisés.

Marc Le Blanc mérite le Prix Léon-Gérin

Premier criminologue à recevoir pareil honneur, Marc Le Blanc sera honoré lors d’une cérémonie en fin de journée, mardi, à Québec, tout comme les 13 autres récipiendaires des Prix du Québec.

En 2013, c’est un Plessisvillois d’origine, le sociologue Marcel Fournier, qui avait eu droit au Prix Léon-Gérin du nom de ce sociologue qui, dit-on, a tracé en solitaire la voie de la sociologie canadienne en s’intéressant, tout au long de sa vie, souvent par le biais de l’histoire, aux conditions de vie de la société canadienne-française.

Qui est Marc Le Blanc?

L’homme, natif de l’ancienne ville d’Arthabaska, jouit d’une réputation de précurseur et de chef de file en criminologie et en psychoéducation au Québec.

Docteur en criminologie, Marc Le Blanc a fait toutes ses études à l’Université de Montréal où il œuvre comme professeur émérite à l’École de criminologie et à l’École de psychoéducation.

On dit de lui qu’il a marqué sa profession «de façon indélébile», apportant, au cours des 45 dernières années, «une riche contribution scientifique à la recherche fondamentale et à la recherche appliquée».

Marc Le Blanc, précise-t-on, a su faire rayonner le Québec dans le monde entier avec sa production scientifique «d’une qualité et d’une ampleur exceptionnelle» qui a généré des retombées considérables sur la criminologie et la psychoéducation modernes.

Les contributions scientifiques du Victoriavillois d’origine comprennent une centaine d’articles scientifiques et deux livres. Par son œuvre rigoureuse et d’envergure, il a su démontrer comment la conduite délinquante évoluait avec l’âge selon certains stades (apparition, aggravation et désistement) et ce, tout en empruntant différentes trajectoires du développement.

S’investissant en recherche et en développement, Marc Le Blanc a expérimenté, avec des collègues, un modèle d’intervention novateur, lequel propose des interventions différentes pour des types distincts d’adolescents en difficulté.

Il jouera un rôle déterminant concernant le développement de Boscoville 2000 qui deviendra, dans les années 2000, un établissement à la fine pointe des connaissances pour le traitement des jeunes délinquants.

Il faut savoir que différents organismes offrant des services d’intervention aux ados en difficulté utilisent les instruments d’évaluation des problèmes d’adaptation que Marc Le Blanc a mis au point.

Le criminologue jouit d’une notoriété indéniable tant dans les milieux universitaires que professionnels. Différents organismes, commissions scolaires, centres locaux de services communautaires, centres jeunesse et ministères ont pu bénéficier de ses conseils. Marc Le Blanc a également joué son rôle de conseiller auprès d’instances gouvernementales à l’étranger.

Des intervenants utilisent les résultats des travaux du réputé criminologue dans leur travail. Des professionnels s’y fient aussi dans leur prise de décisions, observe-t-on.

Bref, le rayonnement de Marc Le Blanc dépasse largement, fait-on remarquer, celui de la moyenne des chercheurs universitaires au Canada et à l’étranger.

Marc Le Blanc, souligne-t-on, présente un «parcours avant-gardiste et exemplaire». On le considère, tant au Québec qu’à l’échelle internationale, comme l’un des importants criminologues des 25 dernières années.

L’homme avait été honoré, en 2012, aux États-Unis alors que la Société américaine de criminologie lui a décerné le prix Sellin-Glueck soulignant ainsi sa contribution internationale exceptionnelle à son domaine.