Un regroupement pour mieux protéger les jeunes

Sous l’impulsion de l’évolution rapide des besoins criants des dizaines de milliers de jeunes dont les dossiers sont actifs en matière de protection de la jeunesse, à la grandeur du Québec, pas moins de 12 fondations oeuvrant régionalement en matière d’aide directe et de soutien à la protection de jeunes viennent de lancer le Regroupement des fondations pour la protection de la jeunesse du Québec (RFPJQ). 

Celui-ci se consacrera à compter de maintenant à la protection des enfants dans un cadre formel de mobilisation et de collaboration active de l’ensemble des ressources; intervenant de facto en complément indispensable à l’intervention des services publics de l’État dans la vie des jeunes. Cela permettra notamment de déployer, au surplus, des efforts pour les jeunes en transition vers la vie adulte, les appuyer concrètement dans leur parcours académique jusqu’à l’obtention du diplôme désiré, qu’il s’agisse d’un baccalauréat, d’une maîtrise ou même d’un doctorat.

C’est ce qu’a fait savoir aujourd’hui le président du nouveau Regroupement, Benoît Duplessis, qui a insisté sur le fait que ce sont actuellement plus de 40 000 jeunes, de tous âges, qui constituent le bassin potentiel de jeunes à qui les fondations régionales peuvent potentiellement venir en aide au Québec. « Ceux-ci seront en mesure de profiter d’une palette de services significativement élargie en raison de synergies nouvelles avec les régions qui viendront soutenir encore plus largement ces jeunes pour en assurer leur sain développement personnel », a précisé monsieur Duplessis.

Pour ce dernier, l’importance de faciliter le passage d’un enfant à la vie adulte exige que l’on puisse, en amont, lui fournir tous les outils assurant leur stabilité, leur sécurité matérielle, affective et même culturelle, pour ce qui est notamment des enfants faisant partie de groupes minoritaires, tels ceux appartenant à des communautés ethnoculturelles. Le Regroupement sera, en fait, une nouvelle passerelle donnant, à tous ces jeunes, la possibilité d’accroître encore plus, et plus rapidement, leur développement personnel en les faisant concrètement profiter de la valeur ajoutée de programmes de soutien spécifiques associés à l’une ou l’autre des 12 fondations-membres. 

Ces programmes jusque-là ne sont accessibles, pour la grande majorité, qu’aux seuls jeunes des régions que chacune de celles-ci dessert. « Nous avons l’intime conviction que cette nouvelle instance constituera une forte valeur ajoutée dans tout l’écosystème des fondations et organismes de tous les horizons venant en aide à ces dizaines de milliers de jeunes », a ajouté monsieur Duplessis. La mission du Regroupement est encore plus pertinente du fait que le nombre de signalements retenus s’établit à la grandeur du Québec à 45 000. Qui plus est, ce nombre de signalements tend significativement à croître d’année en année.

Des ambassadeurs pleinement investis

Le Regroupement des fondations pour la protection de la jeunesse du Québec a maintenant le privilège d’être accompagné par des ambassadeurs de choix : le populaire comédien Luc Guérin et Nicolas Zorn, doctorant en science politique à l’Université de Montréal et directeur du projet d’Observatoire québécois des inégalités qui porteront le message d’espoir du Regroupement auprès non seulement des jeunes de 0-17 ans, au nombre de 1 281 246, mais aussi des grands donateurs institutionnels, des entreprises, grandes ou petites à l’engagement sociétal actif, des mécènes et du grand public.

« Nous, les artistes, sommes sur scène et même dans la vie, le miroir de la société et nous avons la responsabilité de soutenir et aider les jeunes à se propulser le plus harmonieusement possible dans le grand théâtre de la vie », a dit pour sa part Luc Guérin qui n’a jamais cessé, au fil des ans, d’émouvoir le public québécois dans la peau de personnages qui n’ont laissé personne indifférent. Dans un témoignage hors du commun, l’auteur de l’essai autobiographique J’ai profité du système, Nicolas Zorn, s’avère un ambassadeur incontournable, lui qui a passé son adolescence en centres jeunesse et foyers de groupe. Nicolas parle généreusement de cette époque de sa vie, lui qui a aussi publié l’ouvrage intitulé Des centres jeunesse à l’Université, parcours d’un enfant du modèle québécois! « Voilà pourquoi, je n’ai pas hésité à devenir porte-parole de la Fondation du Centre jeunesse des Laurentides qui trouve aujourd’hui son écho amplifié à titre d’ambassadeur du Regroupement », a poursuivi celui qui, à titre de conférencier, a aussi publié récemment Le 1% le plus riche : l’exception québécoise.

Monsieur Duplessis a conclu en se disant persuadé que l’action menée par le Regroupement saura donner naissance au Québec à une mobilisation nouvelle de toutes les parties prenantes et tiers intéressés qui ont à coeur de propulser positivement les jeunes recevant des services de la DPJ dans les cohortes des générations montantes qui représentent l’avenir du Québec.