Succès sans précédent avec Anthony Therrien au Souper des personnalités

Le comédien Anthony Therrien, qui incarne le personnage de Félix dans la populaire série Les bracelets rouges, était l’invité d’honneur, mercredi soir, au Souper des personnalités de la Fondation de l’Ermitage qui affichait complet au Complexe funéraire Grégoire et Desrochers. Et la soirée, qui comportait aussi un encan, a permis d’amasser 74 000 $, le plus gros montant en 13 ans d’existence pour ce Souper des personnalités.

Quelque 170 convives ont pris part à l’événement. « Votre présence, vos commandites et vos dons font en sorte qu’on peut donner à nos résidents des centres d’hébergement plein de présents et leur offrir un présent qui est plus agréable chaque jour avec toutes les réalisations qu’on fait », a souligné le président de la Fondation de l’Ermitage, Philippe Rancourt.

Avant l’entrée en scène de l’invité d’honneur, les coprésidents d’honneur de la campagne de financement 2022-2023, Vicky Beaudoin et Martin Laliberté, ont pris la parole, exprimant notamment leur gratitude devant la mobilisation de la communauté pour la cause. « Votre contribution apporte de grands changements.

Cette année, on a la chance d’être aux premières loges et d’observer l’impact direct de vos dons. Je peux vous assurer que chaque sou investi dans la Fondation crée un impact réel sur la qualité de vie des gens », a fait valoir Vicky Beaudoin, tout en saluant « la grande équipe, la famille » de la Fondation qui travaille sans relâche et avec bienveillance. « C’est impressionnant de les voir aller. C’est beau et inspirant de voir tout le travail qui se passe à l’arrière-scène. Les gens de la Fondation sont à l’écoute des besoins et surtout empathiques au bonheur des résidents », a-t-elle exprimé.

L’entrevue

L’animateur Pascal Lévesque a ensuite présenté l’invité de la soirée, Anthony Therrien, jeune comédien de 24 ans qui possède déjà une feuille de route intéressante incluant plusieurs films dont « Les faux tatouages » et « Charlotte a du fun ».

Au petit écran, on l’a notamment vu dans les séries « Alerte Amber » et « L’Académie ». Récemment, il a fait partie de la distribution de « Six degrés », « Lac Noir » et « Les bracelets rouges ».

Sous forme d’entrevue, Anthony Therrien a parlé de son travail qui l’occupe depuis l’enfance, obtenant ses premiers contrats de jeu vers l’âge de 11 ans. On le définit comme un autodidacte. « Je devais avoir l’instinct assez potable pour qu’on m’engage, a-t-il dit. Ensuite, j’ai acquis l’expérience sur les plateaux en plus de ma curiosité naturelle par rapport au jeu, aux relations humaines et à l’empathie en général. C’est un peu comme ça que s’est bâtie ma formation.

De petites briques ont été ajoutées par plein de gens durant mon parcours. »

Vers l’âge de 21 ans, il a suivi une formation intensive dans une école de jeu à New York. « Ça a changé ma perception du métier. Ça m’a beaucoup apporté, j’en suis ressorti avec des outils précieux », a-t-il relaté.

Anthony Therrien pratique le métier qu’il a toujours voulu faire. Mais il confie avoir songé à un plan B par souci de sécurité. Il a suivi une formation collégiale en gestion de commerce. Mais comme il s’apprêtait à entamer sa deuxième année, il a été confronté à un choix important puisqu’il venait de décrocher le premier rôle dans le film « Les faux tatouages ». « J’ai choisi le film et depuis, je n’ai jamais regardé en arrière. Je pense que la décision a été la bonne, du moins jusqu’à présent », a-t-il constaté.

Le jeune comédien a aussi causé de la région, la famille du côté de son père étant originaire de Plessisville. Ses proches vivent toujours dans le coin qui lui rappelle de bons souvenirs, comme la pêche avec le paternel ou encore le temps des fêtes chez les Therrien. « C’est quelque chose de très précieux, la région est associée à ses souvenirs, a-t-il noté. C’est un bout de pays que j’aime et le monde est ben smart. »

Anthony Therrien s’est dit touché par l’action de la Fondation de l’Ermitage, d’autant qu’un de ses proches, alors qu’il était adolescent, a vécu avec la maladie d’Alzheimer. « Ça me touche beaucoup de savoir que la Fondation amasse des fonds pour permettre aux aînés de vivre leurs dernières années dans le confort, dans le bonheur. Je remercie tout le monde qui donne », a-t-il dit à l’intention de l’auditoire.

Jouer un jeune frappé par la maladie dans une série comme « Les bracelets rouges » a de quoi marquer un comédien. « On ressort grandi d’un tel tournage, a-t-il soutenu. Ça nous fait réaliser le privilège qu’on a de chialer contre le trafic, par exemple. On a tous des situations qui nous dérangent dans le quotidien, mais on a la chance de se réveiller à la maison, entouré de nos proches en bonne santé. On a la chance de pouvoir sortir de la maison, de voyager, d’aller où on veut, alors que d’autres n’ont pas ce privilège. »

Le tournage intensif d’une série pendant deux mois et demi, cinq jours par semaine à raison de 12 à 14 heures par jour permet de tisser des liens avec ses collègues. « Ça crée un esprit de famille , un esprit de corps. Cela demande un effort commun pour mener à terme un tel projet, a-t-il exposé.  Une série où on vit des moments difficiles à tourner, ça rapproche les gens. L’adversité crée des liens qu’on ne pourrait tisser autrement. »

L’avenir s’annonce fort bien pour le jeune homme qui a récemment entrepris le tournage de la deuxième saison « Les bracelets rouges ». Mais pas un mot, secret professionnel oblige. « Vous allez vouloir la regarder », s’est-il borné à dire.

Anthony Therrien tournera aussi la troisième saison de « Six degrés ». Il a appris récemment la tenue d’une deuxième saison de « Lac Noir ». « J’en suis, par ailleurs, à mes balbutiements dans le marché anglophone, qui sait  quelles portes s’ouvriront! », a précisé le jeune acteur parfaitement bilingue.

Sur le marché anglophone, il souhaiterait travailler avec de grands acteurs, c’est ce qui l’intéresse le plus.

Dans 10 ans, il aimerait bien pouvoir consacrer  de 25% à 30% de son travail à l’international, un peu partout dans le monde. « Je veux aller y puiser de l’expertise, des connaissances, mais aussi apporter le savoir-faire québécois ailleurs », a-t-il souhaité.

Mais, en fait, l’important pour lui, c’est de pouvoir continuer à exercer ce qu’il aime. « C’est une industrie que j’adore, c’est le métier que je veux faire, que ce soit à la télé, sur scène ou au cinéma. C’est un milieu difficile, alors si j’ai encore la chance de pratiquer ce métier dans 10 ans, j’en serai extrêmement reconnaissant », a-t-il soutenu.

Anthony Therrien ne met pas une croix non plus sur d’autres aspects du métier, comme la réalisation ou l’écriture. Mais encore faut-il, selon lui, qu’il ait quelque chose à apporter, de quoi de pertinent à raconter.

Pour l’heure, il invite le public à consommer la culture d’ici. « Regardez la télé, allez au cinéma, encouragez cette belle industrie. »