Roses des Sables : un rallye qui rapporte gros pour la Sécurité alimentaire

Deux grandes amies, Myriam Parent et Marie-Lou Hamel, avaient en tête initialement de remettre 5000 $. Or, cet objectif a été très largement dépassé alors que les deux participantes au 21e Trophée Roses des Sables ont amassé près de 13 000 $ (12 626,96 $) pour la Sécurité alimentaire de Victoriaville.

Les deux jeunes femmes, qui travaillent toutes deux à la quincaillerie Home Hardware de la rue Notre-Dame Ouest, ont remis leur don au directeur général de la Sécurité alimentaire, Michel Patry, mercredi soir, à la Zone grise, à l’occasion d’une activité de reconnaissance envers les commanditaires et les partenaires

Myriam et Marie-Lou tenaient à supporter un organisme de la région. « Alors que nous avons la chance de ne pas en avoir besoin, on a constaté que plusieurs personnes ont recours à la Sécurité alimentaire. On souhaitait aider un organisme qui profite à plusieurs », exprime Marie-Lou Hamel.

« Et puis, renchérit Myriam Parent, ça peut tous nous arriver. Personne n’est à l’abri d’un coup dur et on peut tous un jour en avoir besoin. »

L’aventure

L’idée de prendre part à ce rallye revient à Myriam qui songeait depuis quelques années à vivre l’expérience. « Il n’y avait qu’une personne avec qui j’avais envie de participer, c’est Marie-Lou. Je l’ai donc approchée », raconte-t-elle.

« Et j’ai dit oui sans hésiter », répond Marie-Lou.

Les deux Victoriavilloises ont longuement préparé leur aventure au Trophée Roses des Sables : recherche de commanditaires pour amasser les fonds nécessaires et formation, notamment.

Finalement, elles ont goûté à l’aventure qu’elles n’ont aucune regrettée. « C’était malade », lance Marie-Lou.

« C’était hot, ajoute aussitôt Myriam. En résumé, c’est vraiment une grosse dose d’émotions intenses, d’adrénaline tout le temps. C’était difficile. Je ne pensais pas que ça le serait autant. »

« C’est très mental », précise Marie-Lou, ajoutant qu’on les avait mises en garde que leur amitié pouvait peut-être en prendre pour son rhume.

Toutefois, pas question pour elles que cette aventure, loin d’être facile, parvienne à effriter leur grande amitié d’une dizaine d’années. « On craignait un peu ça, car on s’aime beaucoup », avoue Marie-Lou. 

Mais c’est plutôt le contraire qui s’est passé. Le périple a renforcé l’amitié des deux participantes. « C’est vrai que nous étions toujours à fleur de peau, au bout de nos émotions. Ça nous testait notre solidarité. Mais on n’arrêtait pas de se dire que nous étions contentes d’être ensemble », raconte Myriam Parent.

« Pour nous, il était inconcevable que ce voyage puisse avoir raison de notre amitié. On y allait pour se mettre au défi, pousser nos limites. On y allait ensemble. Pour nous, c’était un non-sens que ça ne fonctionne pas », confie Marie-Lou Hamel.

Les deux femmes se sont donc retrouvées du 11 au 23 octobre dans le désert du Maroc. Myriam et Marie-Lou faisaient partie des 45 équipes québécoises sur plus de 160 à prendre part au Trophée Roses des Sables 2022.

Il ne s’agit pas d’une course, mais plutôt d’un rallye d’observation au road book et à la boussole, le but étant d’effectuer le trajet en parcourant le moins de kilomètres possible.

L’équipe victoriavilloise a fait très belle figure, terminant au 45e rang du classement. Les deux femmes en éprouvent une grande satisfaction. « On avait peut-être un peu le goût de performer, mais nous avions surtout l’envie de nous dépasser. Nous sommes bien contentes de notre classement », affirme Marie-Lou Hamel qui croit savoir pourquoi tout a bien fonctionné pour elles. « Nous nous sommes toutes deux données à 100%. »

Chacune jouait pleinement son rôle, Myriam derrière le volant et Marie-Lou sur le siège passager comme guide et copilote. « Chacune avait le bon rôle, estime Myriam. On performait ensemble. »

Tout s’est finalement bien déroulé. Bien peu de pépins, à l’exception d’une crevaison qui a nécessité un changement de pneu le deuxième jour. À deux occasions aussi, leur véhicule s’est enlisé. Sans plus.

Bref, les deux amies n’oublieront jamais pareille expérience. « On a vécu un trip extraordinaire et en plus, on redonne à la communauté », conclut Marie-Lou Hamel.