Rona Grenier concentre ses activités au centre-ville de Victoriaville

SAINT-CHRISTOPHE-D’ARTHABASKA. La quincaillerie Rona Grenier quittera son site de Saint-Christophe-d’Arthabaska d’ici la fin de l’année 2014 afin de concentrer ses activités à sa succursale de la rue Notre-Dame Ouest. «En groupant nos forces, on offrira un meilleur service à la population», soutiennent les copropriétaires Bernard Hamel et Yves Lemieux. «Un tien vaut mieux que deux tu l’auras!», ajoute M. Lemieux.

L’emplacement de la quincaillerie à Saint-Christophe-d’Arthabaska ne restera pas vacant, puisque Les Constructions Pépin et Fortin acquerront l’immeuble, l’entreprise se sentant à l’étroit dans ses aires du 371, avenue Pie-X.

C’est d’ailleurs, la proposition de l’entrepreneur en construction qui, selon Bernard Hamel, a instillé ce projet de concentrer toutes les activités de Rona Grenier en un seul lieu à Victoriaville.

À 49 ans, M. Hamel a passé presque toute sa vie dans cette quincaillerie acquise par son père, Gaston, à la fin des années 1980 des mains de Bertrand Dufresne. Il se souvient que le magasin est né avant même la construction de la route 116. Roger Grenier a été le fondateur, y déployant sa cour à bois dès 1959.

Fermeture d’ici le 1er décembre

Les associés de Rona Grenier s’attendent à libérer le site de Saint-Christophe au plus tard le 1er décembre ayant déjà entrepris certains travaux à l’intérieur et à l’extérieur de la succursale de la rue Notre-Dame Ouest.

Au centre-ville, le terrain est un peu plus petit (225 000 pieds carrés au lieu des 245 000 pieds carrés), mais le magasin plus grand (15 000 pieds carrés au lieu de 10 000).

Il y a de l’avenir la rue Notre-Dame Ouest, soutiennent les gens de Rona Grenier, ce secteur étant appelé à se développer. Et ils donnent l’exemple du gros IGA qui s’y est ancré. Dans un quartier résidentiel, une quincaillerie est aussi indispensable qu’une épicerie, prétendent-ils.

«On a besoin de monde pour vendre!», répond M. Hamel lorsqu’on lui demande si le regroupement provoquera des pertes d’emploi. Actuellement, la succursale de Saint-Christophe-d’Arthabaska fait travailler une quarantaine de personnes à temps plein et à temps partiel, alors qu’on dénombre 16 employés au site de Victoriaville.

Le nombre est plus important à Saint-Christophe puisque c’est là que se situe encore le centre de matériaux de toutes les succursales de Rona Grenier. L’entreprise arbore aussi une bannière à Warwick et une autre à Laurier Station.

Un directeur général

Bien avant de prendre la décision de regrouper les «forces» en un seul lieu, Rona Grenier avait entrepris un travail d’amélioration de ses processus, en vue de bien se «positionner», d’être plus «efficace» et «efficient». Ce qui a aussi mené à l’embauche – depuis mardi – de Stéphane Huppé qu’on a connu au pub Caméléon et dont l’expérience de 15 ans chez Canadian Tire (de 1985 à 2000) constituait un énorme atout aux yeux des marchands associés. M. Huppé revient à ses premières «amours», le marché de détail et la quincaillerie, étrennant chez Rona Grenier, le poste de directeur général.

Les associés refusent de chiffrer les investissements requis pour rénover leurs installations de la rue Notre-Dame Ouest.

Un projet de règlement est actuellement à l’étude à la Ville de Victoriaville pour régulariser les spécifications au plan de zonage, agrandir la zone commerciale. Il y a longtemps que l’entreprise a pignon sur la rue Notre-Dame Ouest, Antonio Pratte l’ayant fondée en 1949. François Bourgeois en a été propriétaire; il s’en est départi en 1999. Le commerce a été agrandi à plusieurs reprises, en 1971, en 1974 et en 1976, cite Yves Lemieux.

Rona Grenier s’est bâtie à même des acquisitions. Yves Lemieux et Bernard Hamel travaillent ensemble depuis 2001, arborant la bannière Rona depuis 2008.

Les Constructions Pépin et Fortin

Chez Les Constructions Pépin et Fortin, on ne sait trop encore comment on occupera les lieux que désertera Rona Grenier.

Le vice-président et directeur général Stéphan McKenzie explique que là où l’entreprise se situe – depuis 1977 – elle s’y trouve trop à l’étroit, confinée dans ses 55 000 pieds carrés.

Comme l’entreprise décroche beaucoup de contrats au nord du Québec, elle a besoin d’espace afin d’entreposer ses conteneurs et surtout pour sécuriser les manœuvres des nombreux camionneurs qui fréquentent sa cour.

Pour l’instant, il n’est pas question pour l’entrepreneur en construction de démolir le bâtiment abritant la quincaillerie. «S’il y a démolition, ce sera peut-être le bâtiment de Trusses Dufresne», note M. McKenzie.

Il est possible que l’entrepreneur en construction s’offre à loger une autre activité sur sa nouvelle et plus vaste propriété.