Rituels funéraires : se réinventer… puis s’adapter!

Comme dans plusieurs autres secteurs, les services funéraires n’ont pas été épargnés depuis deux ans avec la pandémie du coronavirus. En ce début d’année 2022, le président des Centres funéraires Grégoire & Desrochers, Denis Desrochers, croit vivre le jour de la marmotte.

« Nous avons cependant beaucoup appris de cette situation d’urgence et nous nous sommes adaptés. Je m’en réjouis même si je regrette le temps des poignées de main et des accolades qui ont fait place au masque et à la distanciation sociale même dans des circonstances aussi tristes que le décès d’un proche », explique-t-il.

M. Desrochers dit avoir fait certains constats depuis ces deux dernières années en mode pandémique. « Je dirais d’abord qu’on est rendu pas mal meilleur qu’au début pour accompagner les familles. En 2020, nous ne savions trop à quoi nous attendre. Aujourd’hui, nous savons qu’on est capable de continuer à offrir des rituels funéraires dignes et respectueux aux familles qui ont perdu un être cher, et ce, dans tout ce contexte de restrictions sanitaires où on est limité par un nombre de personnes et restreint dans les contacts humains. »

Contrairement à 2020, toutes les places d’affaires (Victoriaville, Plessisville, Warwick, Princeville, Manseau) demeurent opérationnelles. « Lors de la première vague, nous avions préféré ne maintenir ouvertes que nos installations de Victoriaville et Plessisville pour ne prendre aucun risque avec les gens et notre personnel. Comme nous sommes déjà passés par là, nous savons aujourd’hui mieux nous organiser. »

« Même si nous ne pouvons tenir de grandes réceptions afin de respecter les directives de la Santé publique, toutes nos installations sont assez spacieuses pour nous permettre de faire des rituels intimistes (jusqu’à 25 personnes). Nous savons que nous pouvons maintenir toutes nos installations saines et propres pour recevoir les gens. Et nous pouvons toujours compter sur les technologies virtuelles en complément (visites virtuelles au salon, diffusion Web des cérémonies, arrangements en télé présence, etc.) », mentionne-t-il.

« Les rituels funéraires ne sont plus remis à plus tard comme en début de pandémie. Nous nous sommes rendu compte que cette façon de procéder était plus dommageable pour les familles. Maintenant, nous les tenons dans l’immédiat en offrant toujours l’opportunité de tenir une rencontre en plus grand groupe quand les mesures sanitaires le permettront. »

Les dirigeants de l’entreprise sont également beaucoup plus vigilants au niveau des membres de leur personnel et se préoccupent beaucoup de leur santé et de leur équilibre. « Nous avons souscrit au programme du ministère de la Santé qui nous outille afin de mieux entourer nos employés. Chacun de nos départements travaille en bulle et sur différents horaires de travail. Il y a des employés au sein de notre entreprise qui ne se sont pas vus en deux ans. »

M. Desrochers conclut en disant avoir hâte de revenir à un semblant de normalité. « Nous faisons ce travail parce que nous aimons l’être humain. Ce n’est pas évident de faire les choses autrement, mais de réussir à bien les faire est un signe très encourageant », a-t-il conclu.