Rien ne va plus, selon le Syndicat des infirmières

Des infirmières auxiliaires finissantes qui ne peuvent exercer leur profession, un manque criant de personnel et des postes laissés vacants… Devant une situation qui se détériore de jour en jour, la présidente du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires du Coeur-du-Québec (SIIIACQ-CSQ), Andrée Guillemette, presse le CIUSSS d’agir.

La présidente s’est déplacée à la dernière séance du conseil d’administration du Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) afin de faire part de ses inquiétudes à la direction.

C’est que les futures professionnelles sont dans l’impossibilité d’exercer leur métier d’infirmière auxiliaire pour lequel elles ont étudié.

Elles doivent se soumettre à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) avant de pratiquer.

Ce dernier sera administré pour la première fois le 19 mars. Il faudra ensuite compter un délai de six à huit semaines pour la correction.

En attendant, les finissants espéraient pouvoir obtenir un titre temporaire de candidat admissible à la profession d’infirmier ou infirmière auxiliaire, appelé Cépia, mais ce dernier n’entrera pas en vigueur tant et aussi longtemps que la convention collective ne sera pas signée.

«À l’heure actuelle, les négociations avec le gouvernement traînent en longueur et nous sommes bien loin d’obtenir une entente», a déploré Andrée Guillemette.

«On se retrouve dans une zone crise, poursuit la présidente du SIIIACQ-CSQ. En ce moment, nous essayons de convaincre le CIUSSS de les engager comme préposées aux bénéficiaires. Ainsi, elles pourront au moins être embauchées et mettre la main sur un revenu.»

D’ailleurs, les emplois à combler se multiplient dans la région, selon ses dires. Andrée Guillemette soutient qu’un important manque de stabilité fait la loi au sein du personnel.

«Les remplacements ne sont pas donnés de façon systématique à d’autres effectifs, les postes demeurent vacants et j’en passe. Nos membres sont à bout et ce n’est qu’un début. Il va falloir que notre beau grand centre intégré trouve des solutions rapidement», a-t-elle terminé.

Le SIIIACQ-CSQ devrait faire le point lors d’une conférence de presse, la semaine prochaine.