Rêver d’ouvrir son resto… et le faire à 22 ans

VICTORIAVILLE. Audrey-Ann Marcotte… c’est elle, cette jeune femme de 22 ans qui réalise son rêve d’ouvrir un restaurant, exploitant la franchise Ben et Florentine. Elle sera, on s’en doute, la plus jeune exploitante de la trentaine d’établissements de cette chaîne québécoise créée il y a cinq ans à Vaudreuil.

Déterminée la jeune femme d’affaires? C’est le moins que l’on puisse dire!

Elle se dépeint elle-même comme une «Germaine», omettant le côté péjoratif, précisant qu’elle a de la «gueule», qu’elle est enjouée, qu’elle aime le public, les défis… et gérer!

Non, ce n’est parce qu’elle n’aime plus son travail d’infirmière auxiliaire à la résidence du Chêne qu’elle a décidé d’exploiter un restaurant. Ce métier qui l’occupe depuis trois ans, elle veut d’ailleurs continuer de l’exercer, comme elle le fait actuellement, deux soirs par semaine.

Travailler dans un resto, elle fait cela depuis l’âge de 13 ans, oeuvrant aussi au Scores. Et depuis son adolescence, elle alimente ce projet d’exploiter resto ou bistro.

Audrey-Ann dit qu’elle «baigne» dans la restauration et les affaires depuis toujours. Sa mère, Maryse Dubois, travaille dans le domaine depuis 22 ans. «Oui, elle m’inspire!» Son grand-père, Richard Dubois, a exploité le commerce de pièces d’autos du boulevard des Bois-Francs Sud dans le secteur Arthabaska.

Chez Femmessor, elle a pu dessiner les contours de son projet d’affaires et s’est formée à la comptabilité et à la gestion. C’est sa mère qui, au moment où elle résidait à Drummondville, lui a fait connaître la table de Ben et Florentine. «C’est ce qui manquait à Victoriaville.»

Après avoir pris contact avec la chaîne, Audrey-Ann Marcotte s’est présentée au Salon des franchisés à Montréal à l’automne 2013.

C’est elle qui aurait persuadé la chaîne de s’installer rue de l’Aqueduc plutôt que dans le voisinage des centres commerciaux où sont concentrés trois établissements aussi spécialisés dans les déjeuners.

«Ici, le secteur est en plein de développement avec le Domaine Colonial, la proximité des parcs industriels. Nous sommes sur le chemin des gens de Saint-Valère, de Saint-Rosaire et de Saint-Albert qui n’auront pas à traverser toute la ville pour aller déjeuner.»

Elle se fait souvent poser des questions sur son jeune âge et sur les ressources qui lui permettent de se lancer dans une telle aventure. Elle en a un peu «soupé» d’ailleurs de se faire demander où elle a pris l’élan et l’argent. «Croyez en vos rêves!», a-t-elle envie de répondre à ceux qui soupirent et regrettent. «Moi, je préfère me lancer maintenant plutôt que d’attendre à 40 ans.»

Audrey-Ann dit avoir travaillé fort pour en arriver là, occupant souvent deux emplois en même temps, sacrifiant des rencontres familiales et des sorties avec des amis. «Parce que ma priorité, c’était de partir en affaires.»

Elle précise que Ben et Florentine loue de Sobeys une partie de l’édifice (deux autres locataires commerciaux s’y installeront). «Moi, je deviens propriétaire de la franchise et aurai à m’occuper de l’ameublement.»

Elle s’attend à ce que le restaurant de 120 places (et une trentaine supplémentaires l’été sur la terrasse) s’ouvre au début de février, procédant aux entrevues de sélection au début de janvier afin d’occuper la trentaine d’emplois requis. Quelque 150 curriculums lui auraient déjà été acheminés (victoriaville@benetflorentine.com).

La jeune femme croit tellement au «produit» de Ben et Florentine qu’elle projette déjà d’ouvrir plus d’une succursale.